Génocide des Tutsi : les derniers fugitifs recherchés par la justice internationale sont morts

Les deux derniers fugitifs recherchés par la justice internationale pour leur rôle présumé dans le génocide des Tutsi sont décédés. Mais les autorités rwandaises en traquent encore plus d’un millier.

Au Mémorial du génocide, à Kigali, le 29 avril 2018. © Yasuyoshi Chiba/AFP

Au Mémorial du génocide, à Kigali, le 29 avril 2018. © Yasuyoshi Chiba/AFP

Publié le 15 mai 2024 Lecture : 1 minute.

Ils étaient recherchés depuis 1995 et notamment poursuivis pour les faits de « génocide », « complicité de génocide », « complot en vue de commettre le génocide », « meurtre constitutif de crime contre l’humanité », « extermination constitutive de crime contre l’humanité » en raison de leur implication présumée dans des massacres dans la région de Kibuye, dans l’ouest du Rwanda, lors du génocide des Tutsi qui fit plus d’un million de morts en 1994.

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Mais après enquête, la justice internationale a annoncé que les deux hommes étaient morts depuis de nombreuses années. Le premier, Charles Sikubwabo, maire de la commune de Gishyita en 1994, « est décédé à N’Djamena, au Tchad, en 1998 et y a ensuite été enterré » dans une tombe anonyme, écrit dans un communiqué le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI), organisme qui a pris le relais du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) après sa fermeture en 2015. Le second, l’homme d’affaires dit « Ryandikayo » est, lui, « décédé en 1998, probablement des suites d’une maladie, quelque temps après son arrivée à Kinshasa », en RDC, selon le MTPI.

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« Plus de 1 000 génocidaires fugitifs recherchés » par le Rwanda

Si plus aucun suspect recherché par le MTPI n’est vivant ou en liberté, « il reste encore plus de 1 000 génocidaires fugitifs recherchés par les autorités nationales », souligne le procureur du MTPI, Serge Brammetz. « À la demande de partenaires nationaux, notamment du Procureur général du Rwanda, mon Bureau continuera de fournir une assistance essentielle à leurs efforts visant à traduire ces personnes en justice », assure Serge Brammetz.

Le président de l’association Ibuka, principale organisation de rescapés du génocide, a « tenu à remercier » le MTPI pour « les efforts déployés » dans la recherche des génocidaires présumés. « Notre souhait est que le Mécanisme perdure, que son mandat soit renouvelé pour qu’il puisse mettre à jour sa liste et traquer d’autres fugitifs du génocide qui se cachent encore », a plaidé Naphtali Ahishakiye.

(Avec AFP)

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