Présidentielle en Mauritanie : l’ex-président Mohamed Ould Abdelaziz est écarté

L’ancien chef d’État mauritanien n’a pas obtenu le nombre de parrainages nécessaires pour pouvoir déposer sa candidature et se présenter face au président sortant, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.

L’ex-président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, à Nouakchott, le 1er août 2019. © Seyllou / AFP

L’ex-président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, à Nouakchott, le 1er août 2019. © Seyllou / AFP

Publié le 15 mai 2024 Lecture : 1 minute.

L’ex-président de Mauritanie, Mohamed Ould Abdelaziz, condamné en 2023 à cinq ans de prison ferme pour blanchiment et enrichissement illicite, est écarté de la présidentielle du 29 juin faute de parrainages nécessaires, a indiqué son porte-parole, Mohamed Ould Djibril, le 14 mai. « Ce blocage voulu par le pouvoir est anti-démocratique », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Nous sommes dix candidats victimes de ce complot du pouvoir. »

Mohamed Ould Abdelaziz, qui a dirigé le pays jusqu’en 2019, avait entrepris des démarches en vue de sa candidature, selon son porte-parole. Il aurait affronté le cas échéant le sortant, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, son successeur et l’un de ses plus fidèles compagnons dans le passé, avec lequel il est désormais en conflit ouvert.

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« Une parodie électorale unilatérale »

Mohamed Ould Abdelaziz s’est heurté à un système qui exige le soutien de 100 conseillers municipaux, dont 5 maires. La majorité présidentielle est maîtresse du jeu en la matière et a fixé les critères pour que ses conseillers municipaux accordent leur parrainage. Seul le parti islamiste Tawassoul, dans l’opposition, a une marge de manœuvre car il dispose du nombre d’élus municipaux requis.

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« Nous dénonçons l’hégémonie des partis de la majorité qui ainsi se choisissent leurs adversaires parmi les candidats et conduisent le pays vers la tenue d’une parodie électorale unilatérale », ont déclaré une dizaine de candidats d’opposition, dont Mohamed Ould Abdelaziz, dans un communiqué conjoint. Même si ce dernier avait collecté les parrainages, sa qualification était des plus aléatoires. Les candidatures doivent être soumises au Conseil constitutionnel. Or la Constitution stipule que le président « est rééligible une seule fois ». Mohamed Ould Abdelaziz a exercé deux mandats.

Les candidats ont jusqu’au 15 mai minuit (jeudi 16 mai 00 h 00 GMT) pour déposer leur dossier. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et trois autres l’ont fait. Trois autres candidats de l’opposition ont réuni les parrainages mais n’ont pas encore, selon leurs états-majors, déposé leurs dossiers.

(Avec AFP)

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Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani (à gauche) et Mohamed Ould Abdelaziz, à Nouakchott le 1er août 2019. © Seyllou / AFP

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