Chasse anti-corruption à N’Djamena

Les présidents de commission de l’Assemblée nationale tchadienne doivent examiner la procédure de mise en accusation de plusieurs membres du gouvernement devant la Haute Cour de justice à partir du lundi 11 janvier. Selon les premières informations qui circulent à N’Djamena, trois ministres et un député seraient cités dans une affaire de corruption.

Le siège du Parlement tchadien, à N’Djamena © AFP

Le siège du Parlement tchadien, à N’Djamena © AFP

Publié le 11 janvier 2010 Lecture : 1 minute.

Les députés tchadiens ont ouvert lundi 11 janvier une session extraordinaire pour décider d’autoriser ou non la poursuite en justice de trois membres du gouvernement et d’un député, impliqués dans une affaire de corruption, a constaté un journaliste de l’AFP.

Aucun nom publié

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Convoquée à la demande du Premier ministre Youssouf Saleh Abbas, cette session doit "examiner une demande de levée de l’immunité parlementaire d’un député et la mise en oeuvre de la procédure de mise en accusation, devant la Haute Cour de justice, de trois membres du gouvernement", selon un décret présidentiel.

Le décret du président Idriss Deby relatif à cette procédure, lu à l’ouverture de cette session extraordinaire, ne fournit aucun nom.

Les présidents des différentes commissions et le bureau de l’Assemblée nationale doivent se retrouver en conférence des présidents pour fixer les dates d’examen de ces demandes" adressées aux députés, a indiqué à l’AFP un parlementaire, Danhaye Nokour.

"La conférence des présidents peut se tenir aujourd’hui comme demain, il n’y a pas de délai pour ça", a-t-il ajouté.

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Corruption lors de l’achat de manuels scolaires

Selon des sources concordantes, le député et les trois membres du gouvernement concernés sont cités dans une affaire de corruption, liée à l’attribution d’un marché public pour l’achat de manuels scolaires, qui a été révélée en octobre 2009.

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En novembre, le conseil des ministres avait été sollicité pour autoriser un juge d’instruction à entendre en qualité de témoins six membres du gouvernement cités dans cette affaire.

Le secrétaire général de la présidence de l’époque et alors numéro deux du parti au pouvoir, Haroune Kabadi, ainsi qu’un conseiller à la présidence et plusieurs hauts fonctionnaires avaient été à la même période inculpés pour "corruption". Ils sont depuis écroués à la maison d’arrêt de N’Djamena.

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