Ouverture de la CAN-2010 à Luanda malgré l’attaque contre le Togo
Le président angolais José Eduardo Dos Santos a ouvert dimanche soir à Luanda la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN-2010), en dépit de menaces de nouvelles actions des séparatistes de l’enclave de Cabinda après une attaque meurtrière contre l’équipe du Togo.
![Malgré l’attaque contre la délégation togolaise, la CAN a débuté comme prévu, le 10 janvier © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/01/10/2010011022034420.jpg)
Malgré l’attaque contre la délégation togolaise, la CAN a débuté comme prévu, le 10 janvier © AFP
"Nous voici réunis, que le meilleur gagne!", a lancé M. Dos Santos, au pouvoir depuis 30 ans, à la tribune du stade "11-Novembre", un édifice de 50. 000 places construit par les Chinois pour la compétition.
"Nous condamnons cet acte de terrorisme mais la compétition se poursuivra à Cabinda", où le Onze togolais a été la cible vendredi d’une intense fusillade de séparatistes, tuant deux membres de la délégation, a déclaré le chef de l’Etat.
L’attaque a été revendiquée par les Forces de libération de l’Etat du Cabinda-Position militaire (Flec-PM), groupe né en 2003 d’une dissidence du principal mouvement séparatiste, le Front de libération de l’enclave du Cabinda (Flec).
Une minute de silence
Le secrétaire général du FLEC-PM, Rodrigues Mingas, a menacé dimanche dans un entretien téléphonique avec l’AFP de poursuivre les actions violentes pendant la compétition.
Le coup d’envoi de la première rencontre (Angola-Mali) était prévu à 20h00 locales (19h00 GMT), après la cérémonie d’ouverture et une minute de silence à la mémoire des deux tués de l’attaque séparatiste.
Alors que musiciens et danseurs retraçaient sur la pelouse du stade 11-Novembre l’histoire mouvementée de l’Angola -avec l’invasion des Portugais, la christianisation du pays, la guerre d’indépendance achevée en 1975, puis la longue guerre civile jusqu’en 2002- la participation du Togo était toujours incertaine.
Promesses de sécurité
Lomé a dépêché dimanche un avion pour ramener de Cabinda la délégation togolaise, dont deux membres ont été tués dans la fusillade de leur bus vendredi.
Les "Eperviers" se trouvaient toutefois encore dans l’enclave de Cabinda, pendant que la Confédération africaine de football (CAF) et les organisateurs angolais de la CAN-2010 menaient avec les Togolais des négociations pour tenter de les retenir.
Les autorités angolaises ont promis à la CAF que la sécurité des équipes serait garantie, tant à Cabinda que dans les trois autres villes-hôtes, Luanda, Benguela et Lubango (sud-ouest).
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