Le rebelle Charles Massi est détenu à Bangui

L’ex-ministre et chef rebelle centrafricain Charles Massi est détenu « dans une prison à Bangui », a déclaré dimanche à l’AFP une source militaire, confirmant en partie des informations données la veille par sa famille.

 © J.L Dolmaire pour J.A

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Publié le 10 janvier 2010 Lecture : 2 minutes.

M. Massi "a été arrêté au Tchad entre le 1er et le 2 janvier et remis aux autorités centrafricaines par le Tchad", a déclaré cette source sous couvert d’anonymat.

"Il est détenu dans une prison à Bangui", a-t-elle affirmé, sans préciser duquel des trois centres de détention de la capitale centrafricaine il s’agissait.

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Samedi 9 janvier, l’épouse de M. Massi, qui était depuis plusieurs jours sans nouvelles de lui, avait fait état d’informations officieuses évoquant l’arrestation de son mari et son incarcération à la prison de Bossembélé (150 km au nord-ouest de Bangui).

Rumeurs de décès

"Il a été tabassé et il est dans un état lamentable, dans un état critique, m’a-t-on dit", avait-elle souligné.

"Charles Massi n’est pas mort comme certains le disent", a aussi assuré la source militaire, en allusion à des rumeurs circulant dimanche à Bangui et évoquant le décès en détention de l’ex-ministre.

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"Au moment de son transfert, lors du passage de la frontière entre Tchad et Centrafrique, un élément qui était avec lui a été abattu pour refus d’obtempérer aux consignes de ceux qui devaient le transférer à Bangui", a-t-on cependant expliqué de source militaire.

Principal dirigeant de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), une rébellion active dans le nord-ouest de la Centrafrique, M. Massi, 57 ans, a été plusieurs fois ministre sous le régime du président Ange-Félix Patassé (1993-2003) et celui de François Bozizé, au pouvoir depuis 2003.

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Infiltration frauduleuse

En mai, il avait été arrêté dans le sud tchadien alors qu’il tentait d’aller en Centrafrique, selon N’Djamena, qui l’avait emprisonné pour "infiltration frauduleuse" au Tchad et "tentative de déstabilisation d’un pays voisin".

Il avait été libéré le 8 juillet après avoir manifesté "son intention de faire la paix" avec Bangui, avait dit à l’époque le ministre tchadien de l’Intérieur, Ahmat Mahamat Bachir.

Son mouvement, la CPJP, a été impliqué depuis février 2009 dans plusieurs accrochages avec l’armée centrafricaine. Le 9 décembre, l’armée a affirmé avoir attaqué ses positions dans la région de Ngarba (nord).

Quelques jours avant, le CPJP avait attaqué et occupé pendant plusieurs heures Ndélé, une ville située à 120 km au sud de Ngarba, avant d’en être chassée par les forces gouvernementales. Les combats avaient fait une quinzaine de morts dont trois soldats centrafricains.

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