Une délégation américaine « de haut niveau » à Niamey pour évoquer le retrait des troupes du Niger
Venue discuter du départ des soldats américains du sol nigérien, cette délégation envoyée par Washington a été reçue le 15 mai par le ministre nigérien de la Défense, le général Salifou Modi.
![Manifestation à Niamey contre la présence de soldats américains au Niger, en avril 2024. © Photo by AFP.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover,gravity=0.5281x0.3066/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2024/05/16/afp__20240413__34pd4pb__v3__highres__nigeruspoliticsdiplomacydemo-1-scaled.jpg)
Manifestation à Niamey contre la présence de soldats américains au Niger, en avril 2024. © Photo by AFP.
C’est une délégation américaine de « haut niveau » qui est arrivée à Niamey pour discuter du plan de retrait des troupes américaines exigé par la junte d’Abdourahamane Tiani. Conduite par Christopher Maier, adjoint au secrétaire à la Défense chargé des opérations spéciales et des conflits de faible intensité, la délégation est également composée du général Dagvin Anderson, directeur du développement des Forces inter-armées au département américain de la Défense.
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Elle a été reçue le 15 mai par le ministre nigérien de la Défense, le général Salifou Modi, a annoncé son ministère.
Cette délégation « est mandatée pour présenter » au Niger « le projet du plan de retrait » des forces américaines après que Niamey a jugé « illégale » leur présence, précise le régime. Ce projet de retrait « sera discuté avec des experts militaires nigériens » et vise un « retrait en ordre » et « en toute sécurité dans les meilleurs délais » des soldats américains, assure le ministère.
Selon Niamey, il s’agit de « la première rencontre officielle » depuis la dénonciation en mars de l’accord de coopération militaire en vigueur avec les États-Unis par le régime militaire nigérien issu du coup d’État du 26 juillet 2023.
« Menaces » de sanctions de la part de Washington
Washington a accepté à la mi-avril de retirer du pays ses soldats déployés dans le cadre de la lutte antijihadiste. Leur nombre est estimé à 650 auxquels s’ajoutent quelques centaines de contractuels.
Le 14 mai, le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, avait affirmé que le Niger avait rompu sa coopération militaire en raison de « menaces » proférées par des officiels américains. Selon lui, Washington aurait menacé les autorités de Niamey de sanctions si le Niger signait un accord pour vendre l’uranium qu’il produit à l’Iran. Il a toutefois assuré que « rien » n’avait été signé avec Téhéran à ce sujet.
Au Niger, les États-Unis disposent notamment d’une base de drone importante près d’Agadez (nord) construite pour 100 millions de dollars. La coopération américaine pour l’aide au développement devrait quant à elle se poursuivre avec un nouvel accord d’un montant de près de 500 millions de dollars sur trois ans, selon le ministère nigérien des Affaires étrangères.
(avec AFP)
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