Le terrorisme, cible d’une réorganisation de l’armée
Le Premier ministre a annoncé une « vaste réorganisation de l’armée » pour lutter contre « le trafic de drogue, le terrorisme et la migration clandestine ». Les rapts de ressortissants occidentaux s’étaient multipliés fin 2009.
Le Premier ministre mauritanien Moulaye Ould Mohamed Laghdaf a annoncé mercredi devant l’Assemblée nationale une "vaste réorganisation et professionnalisation de l’armée et des forces de sécurité" dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
"Dans le domaine de défense et de sécurité, le gouvernement entreprendra (. . . ) les procédures de modernisation des forces armées et de sécurité", a-t-il affirmé devant les députés en lisant la déclaration de politique générale du gouvernement issu de l’élection présidentielle du 18 juillet.
"Il compte renforcer leurs capacités défensives et les impliquer, en temps de paix, dans les activités de développement", a-t-il ajouté.
"Il va sans dire que ces hautes ambitions supposent, en plus de l’amélioration des conditions de vie, une réorganisation et une professionnalisation de l’armée nationale et des forces de sécurité", a-t-il souligné.
"Une attention particulière sera alors accordée à la mise en place de corps professionnels en mesure d’assumer leurs tâches de défense et de sécurité, de servir la République et de lutter, en toute efficacité, contre le trafic de drogue, le terrorisme et la migration clandestine", a-t-il encore précisé .
Ecoutes téléphoniques et fin de la prescription
Mardi, l’Assemblée nationale mauritanienne avait adopté des amendements à la loi antiterroriste de 2005, qui autorisent notamment les écoutes téléphoniques et suppriment la prescription en matière de terrorisme.
Ces deux dernières années, des combattants islamistes de la mouvance d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont multiplié les attaques meurtrières et les enlèvements d’Occidentaux en Mauritanie.
Le gouvernement mauritanien a introduit ces amendements à la loi antiterroriste après les rapts de trois humanitaires espagnols le 29 novembre et de deux touristes italiens en décembre sur le sol mauritanien.
Mais l’opposition a vivement critiqué ces nouveaux amendements.
"Cette loi vise à restreindre les libertés individuelles et collectives et à donner carte blanche aux forces de sécurité pour malmener qui ils veulent", a indiqué le député Mohamed Moustapha Ould Bedreddine (Union des forces du progrès, opposition).
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