Les Bongo « ne subissent aucune forme de torture » selon la junte au Gabon
Le gouvernement gabonais a répondu à la plainte déposée par les avocats de la famille, qui dénoncent « l’arrestation illégale », la « séquestration aggravée par des actes de tortures » et des « actes de barbarie » à l’encontre de Sylvia Bongo et de son fils Noureddin Bongo-Valentin.
Le gouvernement gabonais réfute toute « forme de torture ou de mauvais traitement » envers la famille de l’ex-président Ali Bongo Ondimba et affirme que celui-ci est libre de quitter le pays, en réponse à une plainte déposée en France par les avocats de la famille.
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« Le gouvernement tient à affirmer avec force qu’ils ne subissent aucune forme de torture ou de mauvais traitement comme énoncé par leurs avocats » a affirmé le 15 mai au soir la porte-parole du gouvernement, Laurence Ndong, dans un communiqué lu au journal télévisé de la chaîne d’État, Gabon 1ère.
Rejetant des « dénonciations calomnieuses et mensongères, portant atteinte à l’image du Gabon », la porte-parole du gouvernement a précisé que la femme de l’ex-président, Sylvia Bongo, et son fils Noureddin Bongo-Valentin étaient « inculpés pour des faits d’une extrême gravité ». « Nous rappelons que l’ancien président Ali Bongo Ondimba peut quitter le territoire national à sa convenance », a-t-elle poursuivi, affirmant que le gouvernement se réservait le droit d’engager des poursuites.
Plainte en France
Le 14 mai, les avocats français de l’ex-famille dirigeante ont déposé plainte en France pour dénoncer « l’arrestation illégale », la « séquestration aggravée par des actes de tortures » et des « actes de barbarie » commis à l’encontre de plusieurs de ses membres, et assuré que l’ex-président Ali Bongo Ondimba avait entamé une grève de la faim en signe de contestation.
Ce dernier a été renversé par un coup d’État militaire le 30 août 2023. Les putschistes, emmenés par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, ont reproché à l’entourage proche d’Ali Bongo Ondimba, principalement Sylvia Bongo et son fils Noureddin Bongo-Valentin, d’avoir dirigé le pays en sous-main et d’avoir pillé le Gabon en détournant massivement des fonds publics.
Ali Bongo Ondimba avait été placé en résidence surveillée le jour du putsch, mais déclaré libre de ses mouvements une semaine après. Les militaires ont semblé le mettre rapidement hors de cause, considérant qu’il était « manipulé » par son épouse et leur fils.
Selon Mes François Zimeray et Catalina de la Sota, avocats français de la famille, Noureddin Bongo Valentin a été « torturé à plusieurs reprises, battu avec un marteau et un pied-de-biche, étranglé, fouetté ou encore électrocuté au taser. Sylvia Bongo, contrainte d’assister aux tortures […], a également été battue et étranglée, dans le cadre d’une dépossession sans limites des biens de la famille ».
Pour Me François Zimeray, « les responsables de ces agissements auront à rendre compte devant la justice française », arguant que les auteurs « encourent une peine de réclusion criminelle pouvant être portée à perpétuité. »
(avec AFP)
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