Afghanistan : les talibans affirment ne pas avoir enlevé les deux journalistes français

Les talibans ont nié dimanche toute implication dans l’enlèvement des deux journalistes français kidnappés mercredi au nord-est de Kaboul, alors que les recherches continuent pour retrouver leur trace.

Un gendarme français monte la garde près du poste de la police afghane, le 1er janvier à Kapisa © AFP

Un gendarme français monte la garde près du poste de la police afghane, le 1er janvier à Kapisa © AFP

Publié le 3 janvier 2010 Lecture : 2 minutes.

"Nous avons demandé à nos combattants de nous informer s’ils avaient fait quelque chose mais nous n’avons aucune information venant de cette zone", a-indiqué à l’AFP un porte-prole des talibans.
Véronique Veber, consoeur des journalistes kidnappés et présente à Kaboul, avait elle affirmé à l’AFP que les ravisseurs étaient des "talibans".

Les deux journalistes travaillent pour le magazine Pièces à conviction de la chaîne de télévision publique France 3. Partis mercredi matin de Kaboul, avec trois accompagnateurs afghans, ils auraient dû rentrer dans l’après-midi dans la capitale afghane, selon Véronique Veber.

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Mais les cinq hommes "ont été enlevés sur la route entre Surobi et Tagab", dans la province de Kapisa, a-t-elle indiqué.
Selon elle, ils ont été enlevés par "des talibans qui leur ont tendu un guet-apens" dans le village d’Omarkheyl, à une dizaine de km au sud de Tagab où se trouve la base militaire française la plus proche.

Les otages peuvent être échangés ou revendus à des groupes rebelles
La région où s’est déroulé l’incident est instable et sous l’influence du Hezb-e-Islami, groupe armé rebelle du chef de guerre historique Gulbuddin Hekmatyar, recherché par les Américains mais toujours en fuite.
Les hommes d’Hekmatyar nouent toutefois des alliances ponctuelles avec des color: black; display: inline; font-size: inherit;" class="__mozilla-findbar-search">talibans contre les forces américaines et de l’Otan.

La plupart des étrangers enlevés en Afghanistan et qui sont restés détenus par leurs ravisseurs dans le pays ont été libérés relativement rapidement, après quelques semaines.

Mais la situation se complique lorsque les ravisseurs donnent ou revendent leur(s) otage(s) à des groupes rebelles qui les emmènent dans les zones tribales, instables, montagneuses et reculées, situées le long de la frontière afghano-pakistanaise, fiefs des talibans et de leurs alliés d’Al-Qaïda.
Ce fut le cas d’un journaliste américain du New York Times, David Rohde, kidnappé en novembre 2008 au sud de Kaboul avec un journaliste afghan et un chauffeur. Les deux journalistes avaient été emmenés chez des talibans dans le Waziristan du Nord, un fief tribal des rebelles au Pakistan, et n’en étaient sortis qu’en juin 2009, plus de six mois après leur enlèvement.

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En septembre dernier, un autre journaliste du New York Times, l’Irlandais Stephen Farrell, et son collègue afghan Sultan Munadi avaient été enlevés par des yellow; color: black; display: inline; font-size: inherit;" class="__mozilla-findbar-search">talibans dans la province de Kunduz (nord).

M. Farrell avait été libéré quelques jours plus tard lors d’un raid des forces spéciales de l’Otan qui suscité la polémique, car il a coûté la vie à Sultan Munadi et à un soldat britannique.

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