En Côte d’Ivoire, le procès en appel de l’attentat de Grand-Bassam renvoyé

Le procès en appel de quatre accusés condamnés à perpétuité pour l’attentat jihadiste de la ville balnéaire, qui avait fait 19 morts en 2016, a été renvoyé vendredi 17 mai en raison de l’absence d’avocats pour leur défense.

Kounta Sidi Mohamed (à droite), Cisse Hantao Ag Mohamed (à gauche), Cisse Mohamed (2ème à droite) et Barry Hassan (2ème à gauche), les quatre accusés des attaques de Grand Bassam au tribunal pénal d’Abidjan le 28 décembre 2022. © Sia KAMBOU / AFP

Publié le 18 mai 2024 Lecture : 2 minutes.

« Les accusés n’ont pas d’avocat commis d’office pour l’instant », a constaté le juge Elvis Ouffoué, précisant que l’audience était donc renvoyée « à la prochaine session » de la chambre criminelle de la cour d’appel. Aucune date précise n’a été fixée, mais la prochaine session s’ouvrira après les vacances judiciaires qui s’achèvent généralement fin septembre.

Le 28 décembre 2022, la cour d’Assises d’Abidjan avait condamné à la prison à vie dix accusés, dont six par contumace, pour leur rôle dans le premier attentat jihadiste jamais commis en Côte d’Ivoire, le 13 mars 2016.

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Les quatre accusés présents, Hantao Ag Mohamed Cissé, Mohamed Cissé, Hassan Barry et Sidi Mohamed Kounta, avaient fait appel. « Je ne suis pas jihadiste » a crié ce dernier, vendredi devant le juge, avant de s’effondrer en larmes.

« Les principaux couteaux manquent »

Reconnus coupables de « d’actes terroristes, assassinat, tentative d’assassinat, recel de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre et de complicité desdits faits », ils sont principalement accusés d’avoir été complices de l’attaque. Les six autres condamnés sont en fuite ou détenus au Mali.

« Nous sommes dans une procédure où les ‘principaux couteaux’ manquent. C’est une grosse frustration, a déclaré à la presse Me Amadou Camara, l’avocat des parties civiles, à l’issue de l’audience vendredi. Les personnes que nous avons aujourd’hui constituent, de notre point de vue, des seconds couteaux. Les véritables cerveaux manquent à cette audience. »

Le 13 mars 2016, trois jeunes assaillants avaient remonté la plage de Grand-Bassam, très fréquentée par des étrangers, puis pris d’assaut plusieurs restaurants, tirant à la kalachnikov sur des clients en terrasse avant d’être abattus par les forces de sécurité ivoiriennes.

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Revendiquée par la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), cette attaque jihadiste, la première survenue en Côte d’Ivoire, avait fait 19 morts. Neuf Ivoiriens, quatre Français, un Libanais, une Allemande, une Macédonienne, une Malienne, une Nigériane et une personne non identifiée avaient également été tués lors de l’attentat et 33 personnes de diverses nationalités blessées.

(Avec AFP)

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