En Algérie, Louisa Hanoune se porte candidate à la présidentielle

La cheffe du Parti des travailleurs, emprisonnée durant neuf mois dans la foulée du mouvement de contestation du Hirak en 2019, a annoncé samedi 18 mai sa candidature à l’élection présidentielle du 7 septembre en Algérie.

Louisa Hanoune à sa sortie de prison, à Blida, le 10 février 2020. © (Photo by RYAD KRAMDI / AFP)

Louisa Hanoune à sa sortie de prison, à Blida, le 10 février 2020. © (Photo by RYAD KRAMDI / AFP)

Publié le 19 mai 2024 Lecture : 1 minute.

Le Parti des travailleurs (PT, trotskiste) a accordé son investiture à Louisa Hanoune, déjà candidate en 2004, 2009 et 2014, à l’issue d’une réunion vendredi et samedi du conseil national du parti, selon la télévision publique. Cette participation représente « une victoire du multipartisme et de la démocratie », a affirmé Louisa Hanoune, précisant que sa campagne électorale ne serait pas « défensive » mais « offensive ».

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Une élection présidentielle anticipée doit se tenir le 7 septembre en Algérie, soit trois mois avant la date initialement prévue. Le président Abdelmadjid Tebboune, élu en décembre 2019, n’a pas encore annoncé s’il briguerait un nouveau mandat.

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Condamnée, puis acquittée

Figure de l’opposition algérienne, Louisa Hanoune, avait été incarcérée en mai 2019, en plein Hirak, après avoir été inculpée de « complots » contre l’État et l’armée, dans un dossier visant Saïd Bouteflika, l’influent frère de l’ex-chef de l’État et deux ex-hauts responsables des services de renseignement.

La militante trotskiste et ses co-accusés avaient été ensuite condamnés en septembre de la même année à 15 ans d’emprisonnement lors d’un procès éclair devant le tribunal militaire de Blida (sud d’Alger). Ils étaient accusés de s’être réunis en mars 2019 pour élaborer un « plan de déstabilisation » du haut commandement de l’armée, qui demandait alors publiquement le départ d’Abdelaziz Bouteflika pour sortir de la crise née du Hirak, soulèvement populaire qui a contraint l’ancien chef de l’État à la démission en avril 2019.

En appel, Louisa Hanoune avait vu sa peine réduite de 15 ans à trois ans de prison, dont neuf mois ferme. Elle a été libérée en février 2020. Lors d’un nouveau procès tenu en janvier 2021, la cheffe du PT et ses co-accusés ont été acquittés.

(Avec AFP)

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