Le président iranien Raïssi introuvable après un « accident » de son hélicoptère

L’agence iranienne Irna et plusieurs sources officielles confirment qu’un hélicoptère transportant le président de la République et le ministre des Affaires étrangères s’est écrasé dans le nord-ouest du pays. L’appareil et ses passagers demeurent à cette heure introuvables.

Le président iranien, Ebrahim Raïssi © AFP PHOTO / HO / PRSIDENCE IRANIENNE

Le président iranien, Ebrahim Raïssi © AFP PHOTO / HO / PRSIDENCE IRANIENNE

Publié le 19 mai 2024 Lecture : 3 minutes.

D’intenses recherches étaient en cours dimanche après-midi dans le nord-ouest de l’Iran pour retrouver l’hélicoptère transportant le président Ebrahim Raïssi, qui a été victime d’un « accident », ont annoncé des responsables et les médias officiels iraniens.

Les recherches étaient rendues très difficiles par les « conditions météorologiques défavorables », dont le brouillard, a indiqué le ministre de l’Intérieur Ahmed Vahidi à la télévision d’État, qui a évoqué un « atterrissage brutal de l’appareil présidentiel. « Cela peut prendre du temps pour atteindre la zone », a-t-il ajouté, alors que ce lieu serait situé dans la forêt de Dizmar, près de la ville de Varzaghan.

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Seul l’hélicoptère du président n’est pas arrivé à destination

Le ministre n’a pas confirmé si le président Raïssi se trouvait à bord de l’appareil, qui faisait partie d’un convoi de trois hélicoptères transportant la délégation présidentielle. Deux d’entre eux ont atterri sans encombre à Tabriz, la grande ville du nord-ouest, mais pas celui dans lequel se trouvait Ebrahim Raïssi.

L’agence de presse officielle Irna a indiqué que le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, figurait aussi parmi les passagers de l’appareil, avec le gouverneur de la province et le principal imam de la région.

L’agence Irna a ajouté que « plus de 20 équipes de secours dotées d’un équipement complet, notamment de drones et de chiens de sauvetage », avaient « été envoyées sur place ». En fin de journée, l’Irak voisine a proposé de se joindre aux opérations de recherche.

Ebrahim Raïssi s’est rendu dimanche dans la province de l’Azerbaïdjan orientale, où il a notamment inauguré un barrage en compagnie du président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, à la frontière entre les deux pays.

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Au cours d’une conférence de presse commune, il avait de nouveau apporté son soutien aux Palestiniens dans la guerre dans la bande de Gaza entre le Hamas et Israël. « Nous pensons que la Palestine est la première question du monde musulman, et nous sommes convaincus que les peuples d’Iran et d’Azerbaïdjan soutiennent toujours les peuples de Palestine et de Gaza et détestent le régime sioniste », a-t-il déclaré.

Un président renforcé par les dernières législatives

Ebrahim Raïssi, un ayatollah de 63 ans, est président de la République islamique depuis près de trois ans. Né en novembre 1960 dans la ville sainte chiite de Machhad (nord-est), il a effectué l’essentiel de sa carrière dans le système judiciaire, en étant notamment procureur général de Téhéran puis procureur général du pays. Considéré comme un ultraconservateur, il avait été élu le 18 juin 2021 dès le premier tour d’un scrutin marqué par une abstention record pour une présidentielle et l’absence de concurrents de poids.

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Toujours coiffé de son turban noir et vêtu d’un long manteau de religieux, il avait succédé au modéré Hassan Rohani, qui l’avait battu à la présidentielle de 2017 et ne pouvait plus se représenter après deux mandats consécutifs.

Ebrahim Raïssi est sorti renforcé à l’issue des législatives qui se sont tenues en mars, premier scrutin national depuis le mouvement de contestation qui a secoué l’Iran fin 2022 à la suite du décès de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée pour non-respect du code vestimentaire strict de la République islamique.

Le président iranien s’était alors félicité d’« un nouvel échec historique infligé aux ennemis de l’Iran après les émeutes » de 2022.

Ebrahim Raïssi figure sur la liste noire américaine des responsables iraniens sanctionnés par Washington pour « complicité de graves violations des droits humains », des accusations balayées comme nulles et non avenues par les autorités de Téhéran.

(Avec AFP)

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