Les Frères musulmans d’Egypte se cherchent un nouveau chef
Affaiblis par leurs divisions internes, les Frères musulmans d’Egypte élisent en ce moment leur nouveau leader, en remplacement de Mohammed Mehdi Akef. La confrérie pourrait, en raison de ses désaccords, accuser un net recul aux prochaines élections législatives.
Les Frères musulmans d’Egypte ont commencé à voter pour élire leur nouveau chef et leur bureau exécutif, rapporte lundi la presse, faisant état de graves divisions internes susceptibles d’affaiblir la première force d’opposition du pays. Les membres de la confrérie doivent élire le successeur de leur Guide suprême, Mohammed Mehdi Akef, qui a décidé de se retirer en janvier, au terme de son mandat. Ils désignent également les 16 membres du bureau exécutif.
Les résultats préliminaires dimanche soir montrait que 14 membres du bureau exécutif ont déjà été élus alors que quatre hauts responsables, dont le numéro 2 Mohammed Habib, rivalisent pour les deux postes restants, indique le journal Al-Chorouk, citant des sources du mouvement.
Confrérie diviséé
Mohammed Habib a indiqué à ce journal que le groupe était divisé entre les partisans d’un mouvement plus actif dans la vie politique et ceux qui préfèrent le statu quo.
Les Frères musulmans sont officiellement interdits en tant que parti politique mais relativement tolérés dans les faits, même si leurs membres font régulièrement l’objet d’arrestations.
"Les désaccords au sein du groupe sont très sérieux", a déclaré Amr el-Choubaki, analyste au Centre Al-Ahram d’études politiques et stratégiques.
"La plupart des membres du groupe sont des conservateurs ayant peu d’expérience politique en dehors des Frères musulmans et qui s’appuient sur des documents religieux pour donner la ligne politique", a-t-il indiqué. Les autres, dont M. Habib et Abdel Moneim Aboul Foutouh, ont appelé à plus de participation dans la vie politique, ce qui a notamment contribué à leur mise à l’écart, a-t-il ajouté.
Ces divisions risquent d’affaiblir ce groupe pour les prochaines élections législatives, prévues en novembre 2010. Les Frères musulmans avaient fait une percée historique aux législatives de 2005, remportant un cinquième des sièges au Parlement avec des députés "indépendants". Depuis, les autorités mènent régulièrement des opérations contre la confrérie, visant notamment ses dirigeants.
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