Nouveau procès des deux Suisses cette semaine

Les deux suisses retenus en Libye seront jugés séparément les 19 et 20 décembre a indiqué leur avocat libyen.

Publié le 15 décembre 2009 Lecture : 2 minutes.

Les deux Suisses condamnés le 30 novembre à 16 mois de prison pour "séjour irrégulier" en Libye, seront jugés séparément les 19 et 20 décembre dans une deuxième affaire liée à l’exercice d’"activités économiques illégales", a-t-on appris mardi auprès de leur avocat libyen.

"Le procès de Max Göldi (chef de la filiale en Libye du groupe d’ingénierie hevético-suédois ABB) a été fixé au 19 décembre. Rachid Hamdami, responsable d’une PME vaudoise (ouest de la Suisse) sera jugé le lendemain", a indiqué Me Salah Zahaf.

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Ils ne sortent pas de l’ambassade

Il n’a pas précisé si les deux hommes d’affaires -qui ne quittent pas l’ambassade de Suisse à Tripoli- assisteront à leur procès.

Retenus en Libye depuis le 19 juillet 2008, les deux hommes ont été condamnés par contumace le 30 novembre à 16 mois ferme et à une amende de 2. 000 dinars libyens (environ 1. 100 euros) chacun pour "séjour illégal".

Ils ont décidé d’interjeter appel de cette condamnation et leur procès a été fixé au 22 décembre, selon Me Zahaf.

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Interrogé par l’AFP sur la procédure judiciaire lancée à l’encontre des deux Suisses, l’avocat s’est contenté d’affirmer que "tous leurs droits sont garantis".

Règlement de compte ?

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Les deux hommes d’affaires suisses avaient été dans un premier temps arrêtés le 19 juillet 2008 en Libye, peu après l’interpellation musclée à Genève d’un fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, Hannibal, et de son épouse, sur plainte de deux domestiques accusant leur employeur de mauvais traitements.

Libérés le 28 juillet 2008, ils avaient résidé à l’ambassade de Suisse avec interdiction de quitter le territoire libyen. Mi-septembre 2009, après avoir été conviés à subir des tests médicaux, ils avaient été conduits dans un lieu tenu secret par Tripoli -opération qualifiée de "kidnapping" par Berne-, avant d’être remis le 9 novembre à leur ambassade.

"L’affaire Hannibal" a envenimé les relations entre Tripoli et Berne et des mesures de rétorsion ont été prises par les deux pays: retrait d’avoirs bancaires des banques suisses et départ des sociétés helvétiques du côté libyen, adoption d’une politique restrictive de visas Schengen envers les ressortissants libyens côté suisse.

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