M. Pohamba a remporté 76,4% des suffrages au scrutin présidentiel des 27 et 28 novembre et l’Organisation des peuples du sud-ouest africain (Swapo) 75,3% aux législatives, organisés simultanément, selon la Commission électorale.

Le Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP), un parti dissident formé par l’ex-ministre des Affaires étrangères Hidipo Hamutenya, est arrivé en seconde position avec 11,3% aux législatives. Son leader a décroché 11% à la présidentielle.

Ces résultats sont déjà contestés par huit des treize partis d’opposition ayant participé aux élections, dont le RDP, qui ont annoncé dans un communiqué vouloir introduire un recours en justice contre la Commission électorale.

Plusieurs "irrégularités"

"Nos huit partis rejettent le résultat des élections parce qu’elles ont été menées en contrevenant la Loi", écrivent-ils dans un communiqué en critiquant la lenteur du processus de dépouillement et plusieurs "irrégularités".

"Accepter ces résultats reviendrait à mettre en danger la démocratie namibienne", ajoutent-ils.

Les observateurs de l’Afrique australe avait déclaré dès le début de la semaine que les élections avaient été "libres et équitables", tout en recommandant à la commission électorale d’améliorer son système de comptage.

Le président Pohamba, 74 ans, qui a la réputation d’être un homme de consensus, est au pouvoir depuis 2004 dans ce pays quasi-désertique d’Afrique australe, une ancienne colonie allemande annexée par l’Afrique du Sud de l’apartheid jusqu’en 1990.

La Swapo, l’ancien mouvement de lutte pour l’indépendance, a toujours remporté les élections avec une majorité écrasante depuis 1990.