Affaire Kieffer : les juges requièrent l’aide de la CPI concernant Simone Gbagbo

Les juges parisiens chargés de l’enquête sur la disparition de Guy-André Kieffer en Côte d’Ivoire en 2004, ont déposé une demande d’entraide auprès de la Cour pénale internationale (CPI). Ils sont à la recherche d’éléments sur l’éventuelle implication d’une dizaine d’Ivoiriens, dont Simone Gbabo, l’épouse du président ivoirien.

Publié le 4 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

Les juges chargés de l’enquête sur la disparition de Guy-André Kieffer en 2004 à Abidjan ont saisi la Cour pénale internationale d’une demande d’entraide judiciaire sur l’éventuelle implication d’Ivoiriens, dont Simone Gbagbo, dans des "escadrons de la mort", a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier.

Les juges parisiens Patrick Ramaël et Nicolas Blot, qui enquêtent sur la disparition du journaliste franco-canadien, ont adressé "en début de semaine" cette demande officielle à la Cour, basée à La Haye.

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Un ministre et un ancien ministre aussi visés

Cette requête vise à savoir "si la CPI dispose d’éléments impliquant une dizaine de personnes dans les escadrons de la mort", selon l’une de ces sources. Le frère du journaliste disparu, Bernard Kieffer, avait fait état de cette demande mercredi dans un entretien à la BBC.

Ces personnes apparaissent toutes dans l’enquête sur la disparition de Guy-André Kieffer. La demande d’entraide vise ainsi Simone Gbabgo, la femme du président ivoirien Laurent Gbagbo, le ministre ivoirien chargé du Plan, Paul-Antoine Bohoun Bouabré, et l’ancien ministre de la Défense, Kadet Bertin, a confié à l’AFP une de ces sources.

Figurent également dans cette liste les noms des deux mis en examen dans l’enquête française: Jean-Tony Oulaï, soupçonné d’avoir dirigé le commando auteur de l’enlèvement, et Michel Legré, beau-frère de Simone Gbagbo, avec qui le journaliste avait été vu pour la dernière fois vivant.

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Un rapport de l’ONU du 24 janvier 2003 indiquait que "les escadrons de la mort seraient constitués d’éléments proches du gouvernement" qui se livraient à des "exécutions sommaires, extrajudiciaires et arbitraires" à la suite du déclenchement de la rébellion en septembre 2002. Cette accusation avait été fermement démentie par la présidence ivoirienne.

Une annexe de ce rapport, comprenant les noms de 95 personnes soupçonnées de ces exactions avait été rendue publique en janvier 2005 par RFI. Sur cette liste figuraient notamment les noms de Simone Gbagbo et de Kadet Bertin.

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