Madrid pointe Al-Qaïda après l’enlèvement de trois espagnols
Le ministre espagnol de l’intérieur dit « craindre » qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique soit responsable de l’enlèvement de trois humanitaires espagnols en Mauritanie dimanche.
Le ministre espagnol de l’Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, a dit lundi craindre qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ne soit derrière l’enlèvement de trois humanitaires espagnols dimanche en Mauritanie.
"Bien qu’on ne puisse rien dire d’absolument sûr pour le moment, tout semble indiquer qu’il s’agit d’un enlèvement. Si c’est le cas, comme je le crains, tout indique qu’il s’agirait d’un enlèvement d’Aqmi", a déclaré le ministre à plusieurs radios espagnoles, en marge d’une réunion à Bruxelles.
"Ce sont les uniques indices dont nous disposons", a renchéri à Madrid la ministre espagnole de la Défense Carme Chacon.
Enlevés par des hommes armés
Trois humanitaires espagnols, deux hommes et une femme, de l’association Barcelona Accio Solidaria, ont été enlevés dimanche par des hommes armés dans le nord-ouest de la Mauritanie alors qu’ils circulaient sur la route Nouadhibou-Nouakchott, au sein d’un convoi de véhicules acheminant de l’aide humanitaire depuis Barcelone.
Ils faisaient route avec la "Caravana Solidaria" (caravane solidaire) qui achemine chaque année vers l’Afrique de l’Ouest le matériel d’ONG catalanes.
Ce rapt est intervenu trois jours après celui d’un ressortissant français, enlevé dans le nord-est du Mali voisin, et qui serait retenu par des islamistes armés de "l’aile dure" d’Aqmi, selon des sources sécuritaires au Mali.
"L’étau se resserre"
L’armée mauritanienne a "bouclé tous les passages connus dans le désert" sur son territoire, après l’enlèvement des trois humanitaires espagnols, a affirmé lundi à l’AFP une source militaire à Nouakchoot.
"L’étau se resserre, ils (les ravisseurs) ne pourront pas s’échapper", a affirmé cette source.
La Mauritanie, vaste pays de 3 millions d’habitants réputés hospitaliers, a été très affectée, depuis 2007, par une série d’actions revendiquées par la branche maghrébine d’Al-Qaïda, dont l’assassinat de quatre Français à Aleg en décembre 2007 et d’un ressortissant américain à Nouakchott en juin 2009.
Plusieurs Occidentaux ont été kidnappés ces derniers mois dans le Sahel avant d’être acheminés dans le nord du Mali et généralement libérés contre rançon.
Mais, en juin, Aqmi avait annoncé, pour la première fois, avoir assassiné un otage, un touriste britannique.
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