Naufrage près des Comores : une trentaine de disparus, onze rescapés

Les onze rescapés du « kwassa kwassa » (pirogue) ont été hospitalisés dans cette ville, selon la préfecture de Mamoudzou.

Ces personnes étaient à la dérive depuis lundi. C’est ce jour-là que le kwassa kwassa transportant une quarantaine de passagers est parti d’Anjouan.

La barque n’a pas tenu le coup face à la force des vagues et s’est coupée en deux.

Les onze rescapés étaient restés accrochés à un reste de l’embarcation. Ils ont été repérés par un pêcheur au sud de Mayotte, à l’extérieur de la barrière de corail. Ce dernier a alerté les gendarmes de Mayotte mercredi matin, selon la préfecture.

Le dispositif de secours en mer a été déclenché pour sauver les onze rescapés, dont deux adolescents, une femme enceinte et le passeur.

Les naufrages de clandestins sont fréquents au large de Mayotte, île de l’outre-mer français située dans l’océan indien, à une centaine de kilomètres d’Anjouan, dans l’archipel des Comores.

Poussés par une vie de misère, des Comoriens, pour la plupart venus d’Anjouan, tentent régulièrement de débarquer illégalement sur l’île française, pour travailler ou s’y faire soigner.

Il y a un an presque jour pour jour, le 21 novembre 2008, 14 personnes avaient péri et sept avaient disparu après un naufrage à dix kilomètres des côtes mahoraises.

L’île française détient le record des « reconduites à la frontière » avec 16. 000 Comoriens ramenés dans leur pays d’origine par la mer ou par les airs en 2008.

Sur les 200. 000 habitants de l’île, 40% seraient des clandestins.

Surchargés, les « kwassa kwassa » (du nom d’une danse anjouanaise, évoquant leur balancement dans la houle) naviguent au ras des flots. Beaucoup chavirent en passant les barrières de récifs coralliens.