Recul « extrêmement important » du paludisme

Le paludisme connait un recul « extrêmement important » dont « l’ampleur surprend tout le monde » au Sénégal d’après les chercheurs de l’organisation française Institut de recherche et de développement (IRD). Les nouveaux médicaments en sont la cause principale.

Publié le 26 novembre 2009 Lecture : 1 minute.

Le paludisme a connu un recul "extrêmement important" au Sénégal, passant de 8. 000 cas de décès en 2006 à 1. 200 cas en 2008, ont annoncé mercredi à Dakar des chercheurs de l’Institut de recherche et de développement (IRD) au Sénégal.

Baisse des décès de 85%

la suite après cette publicité

"Le Sénégal comptait 8. 000 décès par an dus au paludisme de 1993 à 2006. Depuis l’introduction des ACT (une combinaison à base d’artesunine, un nouveau médicament contre le paludisme), nous en comptons 1. 200 par an", a indiqué à l’AFP un chercheur de l’IRD, Cheikh Sokhna.

"Les motifs de consultation étaient de 35% et aujourd’hui, ils sont en dessous de 20%. Le paludisme est devenu la troisième cause de consultation après la diarrhée et la pneumonie" au Sénégal où il était la principale cause de mortalité, a ajouté M. Sokhna qui s’exprimait lors d’une rencontre sur les 20 ans de recherche en santé de l’IRD au Sénégal.

"Il y a un recul extrêmement important du paludisme au Sénégal. C’est un phénomène tout nouveau, tout récent, dont l’ampleur surprend tout le monde", a confirmé le professeur Jean-François Trape, chercheur dans le même institut.

Nouveaux médicaments

la suite après cette publicité

Jusqu’à la fin des années 1990, le principal traitement contre le paludisme reposait sur la nivaquine et la chloroquine, selon le ministère de la Santé.

Mais une résistance à ces deux médicaments s’est développée, avec une hausse de la mortalité, poussant les chercheurs à en trouver d’autres, tels que les ACT.

la suite après cette publicité

"Avec l’introduction de ces nouveaux médicaments, les enfants ne font plus que 1,2 accès palustres (cas de paludisme) par an contre 6 accès palustres dans les années 1990", a expliqué M. Sokhna.

Ces conclusions se fondent sur des études menées au Sénégal depuis 1990 par le laboratoire de paludologie de l’IRD en collaboration avec l’Institut Pasteur de Dakar, la faculté de médecine de Dakar et le ministère de la Santé.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

 » Un vaccin contre le paludisme disponible d’ici trois à cinq ans « 

Contenus partenaires