L’affichage de la liste électorale provisoire a commencé
L’affichage de la liste électorale provisoire a commencé dimanche, à Abidjian et Yamoussoukro notamment. Les électeurs classés en « cas litigieux » ont un mois et huit jours pour porter réclamation.
La liste électorale provisoire en vue du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire a commencé à être affichée dimanche à Abidjan et dans certaines villes de l’intérieur du pays, a-t-on appris auprès de la Commission électorale indépendante (CEI).
"La liste provisoire a commencé aujourd’hui (dimanche) à être affichée dans le district d’Abidjan et certaines villes de l’intérieur, notamment (la capitale politique) Yamoussoukro", a déclaré à l’AFP Bamba Yacouba, porte-parole adjoint de la CEI.
1 million de cas litigieux
L’affichage de la liste, annoncé pour le 16 novembre mais retardé par des difficultés notamment logistiques, devait se poursuivre en début de semaine, a-t-il ajouté.
Deux listes différentes sont en réalité présentées: celle des électeurs validés et celle des "cas litigieux" dont le dossier est incomplet et qui devront présenter une requête à leur commission électorale locale.
Initialement de 2,7 millions, le nombre total de cas problématiques a été porté, à l’issue de recherches complémentaires, à 1,033 million, contre 5,3 millions d’électeurs validés.
Fixée à un mois et huit jours, la période de contentieux doit s’ouvrir au lendemain de l’affichage des listes.
Période sensible
Dans un communiqué publié dimanche, la CEI a appelé "de façon solennelle l’ensemble des Ivoiriens à la sérénité et à la discipline", invitant autorités locales, partis politiques ou ONG "à veiller au maintien strict de l’ordre" dans cette période potentiellement sensible.
Reportée depuis 2005, la présidentielle censée mettre un terme à la crise née d’un coup d’Etat manqué en 2002 ne pourra se tenir à la date prévue du 29 novembre. Aucune nouvelle date n’a été annoncée pour l’heure.
A Abidjan, dans les quartiers de Koumassi (sud), du Plateau (centre), d’Adjamé et de Cocody (nord), des habitants se rendaient dans le calme dans les centres où ont été affichées les listes, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Dans un centre du quartier populaire d’Abobo (nord), Mamadou Soro Kignaman, docker de 35 ans, confiait son soulagement de trouver son nom parmi les électeurs validés: "j’étais inquiet", disait-il dans un sourire.
A l’inverse, dans le quartier chic de Cocody-Angré, Benjamin Nda Bilé, chauffeur de 32 ans, était dépité. Disant "ne pas comprendre" pourquoi il se trouve sur la liste des cas litigieux, il était résolu à se rendre dès lundi à la commission locale pour une réclamation.
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