Peres et Moubarak toujours en désaccord sur Jérusalem
Les présidents israéliens et égyptiens ont reconnu leurs divergences sur le statut de Jérusalem lors d’une rencontre au Caire. L’annonce de la construction de 1000 nouveaux logements à Jerusalem-est a provoqué un tollé international.
Le président israélien Shimon Peres et son homologue égyptien Hosni Moubarak ont reconnu dimanche au Caire des divergences sur la question de Jérusalem, revendiquée comme capitale par l’Etat hébreu et l’Autorité palestinienne.
"Tous les musulmans du monde"
"Jérusalem n’est pas seulement un problème palestinien, c’est une question qui concerne les musulmans à travers le monde. Si l’on ne trouve pas de solution (. . . ) Israël se fera des ennemis chez tous les musulmans du monde", a déclaré M. Moubarak lors d’une conférence de presse commune.
"J’ai insisté sur ce sujet parce que nous voulons que Jérusalem soit un des dossiers discuté à la table des négociations", a-t-il ajouté.
M. Peres a quant à lui déclaré "ne pas nier qu’il y ait des divergences", tout en assurant qu’elles étaient "surmontables" par la négociation.
Israël considère Jérusalem comme sa capitale "unifiée et éternelle", mais la communauté internationale ne reconnaît pas l’annexion de la partie orientale après la guerre des Six-Jours en juin 1967.
Les Palestiniens considèrent également que la Jérusalem-est, qui abrite le troisième lieu saint de l’islam, doit être la capitale de leur futur Etat.
Tollé international
La semaine dernière, le ministre israélien de l’Intérieur, Elie Yishaï, a autorisé la construction de près de 1. 000 nouveaux logements à Gilo, un quartier juif à Jérusalem-est, provoquant un tollé international.
La colonisation israélienne des territoires palestiniens occupés constitue le principal obstacle à une reprise des négociations de paix suspendues depuis près d’un an, et provoque des frictions entre alliés américain et israélien.
Les Palestiniens réclament l’arrêt total des constructions en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-est, avant de revenir à la table des négociations. Israël s’y refuse et offre de renouer le dialogue sans condition préalable.
MM. Peres et Moubarak devaient évoquer "les derniers développements au Moyen-Orient ainsi que les moyens de faire avancer le processus de paix entre Israël et les Palestiniens", avait indiqué un communiqué de la présidence israélienne avant la rencontre.
Les médias israéliens ont aussi fait état d’un plan que M. Peres pourrait présenter sur la création d’un Etat palestinien avec des frontières "provisoires" en attendant la conclusion d’un accord final.
Cette proposition, déjà faite par le passé, avait été rejetée par les Palestiniens. M. Moubarak a renouvelé dimanche l’opposition du Caire à cette perspective.
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