Tshisekedi, Eto’o, Ali Bongo Ondimba, excision en Gambie et centrale russe au Mali : les 5 infos qu’il ne fallait pas rater

Ce qu’il faut retenir du nouveau gouvernement nommé en RDC, rencontre exclusive avec Ali Bongo Ondimba à Libreville, le coup de colère de Samuel Eto’o, les menaces sur la loi contre l’excision en Gambie et la mégacentrale solaire russe au Mali.

Le président congolais Félix Tshisekedi, le 30 avril 2024 à Paris. © Photo by Christophe Ena / POOL / AFP

Le président congolais Félix Tshisekedi, le 30 avril 2024 à Paris. © Photo by Christophe Ena / POOL / AFP

Publié le 1 juin 2024 Lecture : 4 minutes.

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Cette semaine, au programme :

  1. Ce qu’il faut retenir du nouveau gouvernement de Tshisekedi
  2. Ali Bongo Ondimba à Libreville : rencontre exclusive
  3. Le coup de colère de Samuel Eto’o en vidéo
  4. Excision : pourquoi il faut préserver la loi en Gambie
  5. Une mégacentrale solaire russe au Mali

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1. Ce qu’il faut retenir du nouveau gouvernement de Félix Tshisekedi

Félix Tshisekedi, président de la RDC, et Judith Suminwa Tuluka, la Première ministre, le 1er avril 2024. © DR Présidence de la RDC

Félix Tshisekedi, président de la RDC, et Judith Suminwa Tuluka, la Première ministre, le 1er avril 2024. © DR Présidence de la RDC

Des poids lourds écartés. Il aura fallu cinq mois pour connaître enfin la composition du nouveau gouvernement congolais, dirigé par la Première ministre Justin Suminwa Tuluka. Plusieurs poids lourds de la précédente équipe ont été écartés, à commencer par le plus puissant d’entre eux, Nicolas Kazadi, désormais ex-ministre des Finances. Soupçonné de détournement de fonds par la justice de son pays, il se savait sur la sellette. Également écartée, Rose Mutombo. En poste depuis 2021, la garde des Sceaux était de plus en plus critiquée en interne. Pourtant proche de la première dame, Denise Nyakeru, Didier Budimbu fait lui aussi les frais de ce remaniement.

Bemba rétrogradé. Critiqué pour sa gestion du conflit dans l’Est et en délicatesse au sein de la majorité, où son parti a perdu en influence depuis les dernières élections, Jean-Pierre Bemba a été remplacé au ministère de la Défense par Guy Muadiamvita, conseiller officieux de Félix Tshisekedi. Bemba, lui, hérite du ministère des Transports. Une rétrogradation qui alimente des frustrations, grandissantes, au sein du MLC, son parti.

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2. Exclusif : notre rencontre avec Ali Bongo Ondimba, à Libreville

Ali Bongo Ondimba, président déchu du Gabon (à g.), avec l'un des rares visiteurs autorisés à le voir, Abdou Abarry, représentant du Bureau régional des Nations unies pour l'Afrique centrale, à Libreville, le 6 septembre 2023 (capture vidéo). © Photo obtenue par plusieurs sources / AFP

Ali Bongo Ondimba, président déchu du Gabon (à g.), avec l'un des rares visiteurs autorisés à le voir, Abdou Abarry, représentant du Bureau régional des Nations unies pour l'Afrique centrale, à Libreville, le 6 septembre 2023 (capture vidéo). © Photo obtenue par plusieurs sources / AFP

Séquestration. Ali Bongo Ondimba, qui vient d’entamer une grève de la faim pour protester contre la « séquestration, les actes de torture et de barbarie infligés à [sa] famille », a accordé un entretien exclusif à Marwane Ben Yahmed, directeur de la rédaction de Jeune Afrique. Le président gabonais déchu a livré sa part de vérité sur le coup d’État mené le 30 août dernier par le nouveau maître de Libreville, Brice Ologui Nguema. « Les élections, nous les avons gagnées ! Maintenant, j’ai bien compris que j’ai été victime d’un coup d’État et que c’est fini pour moi. Je ne cherche pas à revenir, contrairement à ce que certains pensent », a-t-il notamment déclaré.

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Déchu, pas démissionnaire. Ali Bongo Ondimba, qui affirme notamment qu’il ne quittera jamais le pays tant que son épouse Sylvia et son fils Nourreddin sont derrière les barreaux, a refusé jusqu’à présent de signer une lettre de démission et d’entériner la cession de ses biens supposés mal acquis. Il affirme également que, s’il a un temps souhaité obtenir une entrevue avec Brice Clotaire Oligui Nguema, il s’y dit désormais opposé, de peur de ne pas pouvoir contenir sa colère face à son « tombeur ».

3. Le coup de colère de Samuel Eto’o en vidéo

« Appelez la sécurité ». La scène a fait le tour des réseaux sociaux. Samuel Eto’o, patron de la Fédération camerounaise de football, laissant éclater sa colère face à un conseiller du ministère des Sports, d’abord, puis contre Marc Brys, le sélectionneur imposé par le gouvernement. Après un échange des plus musclés avec l’envoyé du ministère des Sports, Samuel Eto’o a fait intervenir la sécurité pour faire évacuer ce dernier de force.

« La politique, c’est Biya ». Quelques instants plus tard, le patron du foot camerounais se tourne cette fois vers Marc Brys. Là encore, le ton est très vite monté.  « Vous ne faites pas de politique au Cameroun ! Il n’y a qu’une seule personne qui fait la politique au Cameroun, c’est le président Biya », a notamment lancé l’ancien international au sélectionneur qui, devant la colère de son hôte, a fini par quitter les lieux.

4. Interdiction de l’excision en Gambie : pourquoi il faut préserver la loi

L'excision est une forme de mutilation génitale féminine, que l'OMS définit comme l'ablation partielle ou totale des petites lèvres. © Infographie : Maÿlis DUDOUET

L'excision est une forme de mutilation génitale féminine, que l'OMS définit comme l'ablation partielle ou totale des petites lèvres. © Infographie : Maÿlis DUDOUET

Loi en danger. En Gambie, une loi interdisant la pratique de l’excision pourrait très prochainement être supprimée. Promulguée en 2015, elle est l’un des très rares legs positifs des plus de deux décennies passée par Yayah Jammeh au pouvoir. L’infographie que nous consacrons cette semaine à ce dossier hautement sensible décrypte, dans le détail, pourquoi il est nécessaire que cet acquis pour le droit des femmes à disposer de leur propre corps soit préservé.

Coût humain et économique. Si la loi promulguée en 2015 n’a pour l’heure pas permis d’éradiquer cette pratique d’un autre âge, son annulation serait une catastrophe. Les mutilations génitales féminines dont sont victimes des dizaines de milliers de fillettes et de femmes chaque année – on estime que 75 % des femmes gambiennes ont été touchées – ont également un coût humain et financier énorme.

5. Une mégacentrale solaire russe installée au Mali

Centrale solaire de Yorosso, au Mali. © Nicolas Réméné

Centrale solaire de Yorosso, au Mali. © Nicolas Réméné

Rosatom. Les travaux ont d’ores et déjà démarré. Le Mali va être doté d’une nouvelle centrale photovoltaïque… Construite par des acteurs russes. D’une capacité de 200 mégawatts, elle s’étendra sur 314 hectares à Sanankoroba, près de Bamako. Elle est censée augmenter de 10 % la production électrique nationale. Elle sera construite par Novawind, une filiale de l’agence russe de l’énergie atomique (Rosatom).

200 millions d’euros. Cette future centrale doit permettre de résoudre en partie la crise énergétique que traverse actuellement le pays, soumis à de très nombreux délestages. Les travaux, estimés à 200 millions d’euros, doivent durer un an, et la centrale devrait, selon l’entreprise russe, commencer à alimenter le réseau malien quatre mois après.

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