Franc CFA, bases militaires et visas : les trois « chiffons rouges » de la relation Afrique-France

Le souverainisme marque un retour en force en Afrique de l’Ouest, notamment alimenté par un fort sentiment de défiance vis-à-vis de la France. François Soudan, directeur de la rédaction de Jeune Afrique, en analyse les causes au micro de RFI.

Publié le 1 juin 2024 Lecture : 1 minute.

Le constat est là. En Afrique francophone, et en particulier au Sahel, le discours souverainiste fait recette auprès des opinions publiques. Les causes sont multiples, des propres errements de la politique de la France vis-à-vis du continent, à l’échec de la « guerre contre le terrorisme », en passant par une instrumentalisation de ce fort sentiment de défiance, notamment par la Russie…

Le phénomène doit aussi beaucoup à la caisse de résonnance que sont devenus les réseaux sociaux, où les fake news font d’autant plus recette, « ce que souligne à juste titre Achille Mbembe, deux décennies de faillite éducative des États ont produit des légions d’analphabètes numérisées prompts à ingérer n’importe quelle fake news et n’importe quel discours complotiste », note François Soudan.

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Comment la France peut-elle sortir de cette relation si tendue ? François Soudan avance deux pistes principales. « Se débarrasser de ce que Achille Mbembe appelle les trois chiffons rouges : les bases militaires, le franc CFA et la pratique ultra restrictive de délivrance des visas », en premier lieu. Mais aussi, « en finir avec l’arrogance » du discours des dirigeants français à l’égard du continent.

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