Ving-six personnes reconnus coupables de complot contre le gouvernement
Les coupables présumés, en grande partie des militaires, auraient planifier l’assassinat de membre du gouvernement. Le complot aurait été organisé par l’opposition en exil, qui dénonce un « coup monté ».
La justice éthiopienne a jugé coupables 26 accusés poursuivis dans l’affaire d’un complot présumé visant à assassiner des membres du gouvernement éthiopien, a constaté un journaliste de l’AFP.
"Les preuves fournies par l’accusation montrent que les accusés présents dans cette cour sont coupables de toutes les charges retenues contre eux", a dit le juge Adam Ibrahim. Le verdict à leur encontre sera énoncé mardi.
Cinq autres accusés jugés à leur côté ont été acquittées.
Soupçonnés de liens avec l’opposition en exil
Au total 46 personnes – en majorité des militaires à la retraite ou d’active-, dont 14 sont en fuite à l’étranger, ont été formellement accusées en juin de "tentative de destruction de l’ordre constitutionnel", complot en vue de tuer des responsables du gouvernement et conspiration en vue de détruire des installations publiques.
La plupart, soupçonnés d’appartenir au groupe d’opposition Ginbot 7 (15 Mai) de l’opposant en exil aux Etats-Unis Berhanu Nega, avaient été arrêtés en avril.
Les autorités accusent M. Nega d’être l’instigateur de ce présumé complot révélé le 1er mai par le ministre éthiopien de la Communication Bereket Simon, selon qui plusieurs hauts gradés de l’armée éthiopienne, dont un général, avaient planifié d’assassiner des responsables du gouvernement.
L’opposant a toujours affirmé qu’il s’agissait d’un "coup monté" et qu’il n’avait "rien à voir" avec cette affaire.
Emprisonné après les élections
M. Berhanu dirigeait l’ancien principal parti d’opposition, la Coalition pour l’unité et la démocratie (CUD) dissout après les élections controversées de 2005. L’opposition avait accusé de fraude le parti du Premier ministre Meles Zenawi.
Elu maire de la capitale Addis Abeba au cours de ce scrutin, M. Berhanu a été emprisonné deux ans avec une centaine de membres de son parti à la suite des violentes protestations qui avaient suivi les élections au cours desquelles quelque 200 personnes était officiellement tuées.
Il dirige désormais le mouvement Ginbot 7 qui a menacé de mener une lutte armée contre le pouvoir.
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