Le Niger renforce sa vigilance face à un groupe hostile au régime militaire
Les autorités nigériennes veulent renforcer la sécurité d’installations électriques et des dépôts de carburant de la capitale face à la « menace » d’un groupe hostile au régime militaire.
Le général Assoumane Abdou Harouna, gouverneur de Niamey et figure du régime militaire issu d’un coup d’État mené par Abdourahamane Tiani, a présidé jeudi 30 mai un conseil régional sur la sécurité de la capitale « et ses alentours ». « Face à la menace de sabotage du Front patriotique de libération (FPL) de Mahamoud Sallah », le conseil a discuté du renforcement de la « vigilance » et de la « sécurisation » de certaines « installations » à Niamey, a indiqué Télé Sahel.
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« En particulier » celles « de la Société nigérienne d’électricité » (Nigelec) et des « dépôts de la Sonidep » (Société nigérienne des hydrocarbures), deux entreprises publiques, a précisé le média.
Sallah menace « de faire sauter des installations »
Le FPL est né en août 2023, un mois après le renversement du président Mohamed Bazoum par un coup d’État, dont est issu le régime au pouvoir. Mahamoud Sallah a créé le FPL à la frontière libyenne. Il avait déclaré sur Facebook avoir pris les armes contre les militaires au pouvoir, pour demander « la libération » de Mohamed Bazoum, détenu dans sa résidence de Niamey, et « le rétablissement de la légalité constitutionnelle ».
Mahamoud Sallah a menacé « de faire sauter des installations » notamment « pétrolières » dans l’Agadem (Nord-Est), qui abrite les puits d’or noir et d’où il est originaire. Pour l’heure, le FPL n’a pas mis ses menaces à exécution. Mahamoud Sallah avait dirigé un autre front rebelle de 2019 à 2022. Il voulait lutter contre la corruption et la mauvaise gouvernance sous Mahamadou Issoufou et son successeur, Mohamed Bazoum, élu en 2021. Après avoir déposé les armes, il avait été reçu par Mohamed Bazoum.
Par ailleurs, le conseil régional – qui regroupe notamment de hauts responsables des Forces de défense et de sécurité (FDS) -, a annoncé un « contrôle » dans « la distribution du carburant » par les stations services, aux particuliers ainsi qu’aux « compagnies de téléphone ». Une mesure prise pour couper les groupes armés jihadistes de leurs sources de ravitaillement.
Le conseil veut aussi effectuer un « contrôle rigoureux sur les sorties des vivres » à « destination des zones rouges » par « des organismes, des ONG ». Niamey est la principale source de ravitaillement pour la région de Tillabéri, théâtre d’attaques meurtrières proche du Mali et du Burkina Faso, également minés par les violences jihadistes.
(Avec AFP)
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