Alex Okosi (Google) : « L’Afrique doit être au centre de la révolution de l’IA »
Accès au réseau, investissements dans les infrastructures et la formation, lutte contre la « fracture numérique ». Un peu moins d’un an après avoir pris ses fonctions, le Nigérian Alex Okosi, directeur général de Google pour l’Afrique, livre ses analyses en exclusivité pour « Jeune Afrique ». Entretien vidéo.
Africa CEO Forum 2024 : Dangote, Ruto, Sangster, Okosi… Tous nos entretiens en vidéo
Climat, IA, mines, finances… Comment l’Afrique peut-elle mieux peser sur la scène internationale ? Plus de 2 500 décideurs politiques et économiques se sont rassemblés à Kigali, les 16 et 17 mai 2024, pour l’Africa CEO Forum. Parce qu’il est nécessaire de faire vivre ces riches débats, nous vous proposons de retrouver tous nos entretiens en vidéo.
Neuf mois qu’il préside aux destinées de Google sur le continent africain. Alex Okosi, nommé directeur général de la branche africaine du géant californien Google, en septembre 2023, veut faire de l’amélioration de l’accès à Internet l’un de ses principaux chevaux de bataille. « Il y a encore une énorme fracture numérique », constate-t-il. Et pour régler cela, il y a deux axes : « Réduire les coûts, et, bien sûr, renforcer l’usage. »
Renforcer les moyens des start-up
Il y a, assurément pour Google, un intérêt certain de développer ce marché continental aux potentialités titanesques, particulièrement en termes de collecte de data, modèle économique sur lequel repose le mastodonte américain. Mais Alex Okosi, qui a accordé un entretien vidéo exclusif à Jeune Afrique, en marge de l’Africa CEO Forum qui s’est tenu les 16 et 17 mai 2024 à Kigali*, affirme qu’il s’agit également pour lui d’une forme de « mission » au service des jeunes du continent. « Nous voulons nous assurer que l’Afrique soit au centre de la révolution de l’intelligence artificielle », martèle-t-il, avec un leitmotiv : « Comment nous assurer que les jeunes puissent réellement obtenir les emplois de demain ? »
Outre les investissements dans les infrastructures – il cite notamment Equiano, câble sous-marin qui relie l’Afrique à l’Europe via Lisbonne, Lagos et Cape Town, ou encore Abidjan –, Alex Okosi insiste également sur l’urgente nécessité à améliorer et renforcer les formations dans le numérique. Il plaide, par ailleurs, pour que, sur un continent où une grande partie de l’économie numérique repose aujourd’hui sur des PME, les moyens, entre autres financiers, soient mis à la disposition des start-up africaines, afin de leur permettre de monter en gamme.
(*) Cet entretien s’inscrit dans une série d’interviews en vidéo réalisées lors de l’Africa CEO Forum, un événement organisé par Jeune Afrique Media Group.
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