Compaoré à Abuja pour évoquer des pourparlers inter-guinéens
Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise guinéenne, se rend lundi à Abuja pour évoquer avec le président nigérian Umaru Yar’Adua le « début des pourparlers inter-guinéens ».
"Le président du Faso se rendra à Abuja au Nigeria le (lundi) 16 novembre 2009 pour une visite de travail", indiquait dimanche un communiqué du service de la communication de la présidence burkinabè transmis à l’AFP.
"Blaise Compaoré aura des entretiens avec son homologue nigérian Umaru Yar’Adua, également président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao, 15 Etat)", selon le texte. "La coopération bilatérale, les sujets d’actualité dans la sous-région notamment le début des pourparlers inter-guinéens seront au menu des échanges entre les deux chefs d’Etat", précise le texte.
M. Compaoré, nommé médiateur de la crise guinéenne par la Cedeao le 2 octobre, a clos mercredi des discussions séparées entre les Forces vives (opposition, syndicats et société civile) et la junte qui s’est emparée du pouvoir en Guinée lors du coup d’Etat du 23 décembre 2008.
Les discussions portent sur les modalités de sortie de la grave crise dans laquelle est plongé ce pays d’Afrique de l’Ouest après le massacre par les forces de sécurité, le 28 septembre, de plus de 150 opposants, selon l’ONU, dans un stade à Conakry.
Opposition et junte complètement opposés
M. Compaoré a reçu des deux parties des propositions de sortie de crise diamétralement opposées.
Les Forces vives réclament le départ du chef de la junte au pouvoir, le capitaine Moussa Dadis Camara, la dissolution du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD, junte) et la mise en place d’un Conseil national de transition pour organiser une élection présidentielle dans un délai de six mois.
Mais les émissaires de la junte ont dit à M. Compaoré qu’ils veulent la "formation d’un gouvernement d’ouverture" et le maintien du capitaine Camara à la présidence. La junte demande que ce gouvernement soit dirigé par un Premier ministre désigné par consensus" mais qui resterait "sous l’autorité" du capitaine Camara. Elle souhaite également la mise en place d’un Conseil national de transition qui jouerait "le rôle d’Assemblée nationale" pour élaborer les textes sur la future élection présidentielle.
M. Compaoré doit revoir les deux camps mercredi à Ouagadougou, pour examiner "séparément" ses propositions de sortie de crise.
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