Au Sénégal, une concertation nationale propose des mesures phares pour réformer la justice

À l’issue d’une concertation nationale, une dizaine de « mesures phares » ont été recommandées, mardi 4 juin, pour réformer en profondeur la justice sénégalaise. Un des chantiers prioritaires du nouveau président, Bassirou Diomaye Faye.

Discours du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du dialogue national sur la réforme et la modernisation de la justice, le 28 mai. © Présidence du Sénégal.

Discours du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du dialogue national sur la réforme et la modernisation de la justice, le 28 mai. © Présidence du Sénégal.

Publié le 5 juin 2024 Lecture : 1 minute.

Des conclusions issues d’une concertation nationale ont recommandé, mardi 4 juin, une dizaine de « mesures phares » pour réformer en profondeur la justice sénégalaise. Elles préconisent notamment une rupture avec le système judiciaire actuel hérité de l’ex-puissance coloniale pour qu’il « soit le reflet de nos valeurs propres et pour que cette justice soit plus souveraine », a lu devant les participants, dans une salle de conférence près de Dakar, le rapporteur de l’une des deux principales commissions.

Parmi les recommandations, figure la mise en place d’une Cour constitutionnelle en lieu et place du Conseil constitutionnel, la révision du code pénal et du code de la famille, la limitation des pouvoirs du procureur, la construction de nouvelles prisons, la digitalisation du service de la justice…

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« La justice sénégalaise est inadaptée à bien des égards, inopérante dans d’autres, trop répressive ou inefficace », ont reconnu, selon le rapporteur, la majorité des participants, qui ont participé pendant plusieurs jours aux travaux des commissions, dans la ville nouvelle de Diamniadio, près de Dakar.

Ces assises, présentées comme la quatrième édition du « Dialogue national » initié par l’ex-président Macky Sall, ont été ouvertes la semaine dernière par le nouveau chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, libéré de prison dix jours avant son élection.

Elles ont regroupé des professionnels de la justice, des professeurs d’université, des membres de l’opposition et de la société civile. Les conclusions doivent être remises mardi au chef de l’État qui décidera de la suite à donner à cette réforme.

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Le président, son Premier ministre Ousmane Sonko et un certain nombre de cadres de leur parti ont été emprisonnés sous le régime de Macky Sall et n’ont eu de cesse de dénoncer, ces trois dernières années, une instrumentalisation de la justice. Ils avaient promis durant la campagne électorale de la réformer en profondeur.

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(Avec AFP)

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