Les deux Suisses retenus en Libye seront jugés avant la fin de l’année

Les deux suisses retenus pendant 15 mois en Libye avant d’être remis à leur ambassade lundi, seront jugés avant la fin de l’année, a annoncé Tripoli. Ils sont accusés de fraude fiscale, infraction au code de commerce et à la loi de l’immigration pour avoir effectué un voyage d’affaire avec un passeport touristique, d’après le gouvernement libyen.

Publié le 12 novembre 2009 Lecture : 2 minutes.

Les deux Suisses retenus depuis 15 mois en Libye où ils sont inculpés notamment de séjour illégal doivent comparaître devant la justice avant la fin de l’année, a déclaré jeudi un responsable libyen, soulignant qu’ils étaient invités à quitter leur ambassade.

"Les deux ressortissants seront jugés avant la fin de l’année", a déclaré lors d’une conférence de presse le vice-ministre libyen des Affaires étrangères Khaled Kaïm, précisant que les deux hommes étaient inculpés de fraude fiscale, infraction au code de commerce et à la loi de l’immigration.

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"Ils seront amenés à quitter l’ambassade"

Il a invité par ailleurs les deux hommes d’affaires à quitter l’ambassade.

"Conformément à la loi, ils doivent avoir une adresse pour que la justice suive son cours", a-t-il dit, sous-entendant qu’ils devaient être en mesure d’être domiciliés à une adresse, autre que celle de l’ambassade, où ils pouvaient recevoir une convocation pour comparaître devant la justice.

"Ils peuvent rentrer chez eux (à Tripoli) ou aller dans un hôtel mais ils seront amenés à quitter l’ambassade", a ajouté M. Kaïm.

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M. Kaïm avait précisé plus tôt à l’AFP que les deux Suisses étaient entrés en Libye avec des visas touristiques tout en menant des activités commerciales sujettes à l’impôt.

M. Kaïm a adressé par ailleurs un message aux familles des deux Suisses, leur incitant à demander au gouvernement suisse "d’arrêter de politiser l’affaire de leurs proches pour ne pas porter préjudice à leur situation".

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Il a affirmé "ne pas comprendre pourquoi le gouvernement et la presse suisses insistent à lier une affaire judiciaire à la crise diplomatique" entre les deux pays.

Interpellation musclée d’Hannibal Kadhafi à Genève

Mercredi, la femme de Rachid Hamdani, un des deux hommes d’affaires suisses, a appelé la famille Kadhafi à libérer son mari, dans un entretien avec la Télévision suisse romande.

Max Göldi, chef de la filiale du groupe d’ingénierie ABB, et Rachid Hamdami, responsable d’une PME vaudoise (ouest), avaient été arrêtés puis libérés sous caution en juillet 2008. Ils avaient alors été inculpés de "séjour illégal", selon la Suisse.

Ces arrestations étaient intervenues après l’interpellation musclée à Genève d’un fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, Hannibal, et de son épouse, sur plainte de deux domestiques qui ont accusé leur employeur de mauvais traitements.

A la mi-septembre, les deux Suisses avaient été transférés dans un lieu tenu secret par Tripoli, une opération qualifiée de "kidnapping" par Berne, avant d’être remis lundi à leur ambassade à Tripoli.

La Libye s’est défendue jeudi d’avoir "enlevé" les deux Suisses, affirmant que "leur transfert a été décidé à la suite notamment d’informations de médias suisses, faisant état d’une possible opération commando pour les faire fuir" de Libye, a expliqué M. Kaïb à l’AFP.

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