La junte propose un gouvernement d’ouverture avec Dadis au pouvoir
Les délégués de la junte au pouvoir à Conakry ont remis mercredi au président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise guinéenne, leurs propositions pour la « formation d’un gouvernement d’ouverture » et le maintien du capitaine Camara à la présidence.
A Ouagadougou, les émissaires du pouvoir ont remis au médiateur mercredi soir un document synthétisant leur position, a constaté l’AFP.
"Nous demandons la formation d’un gouvernement d’ouverture, dirigé par un Premier ministre désigné par consensus, sous l’autorité du président Dadis", avait auparavant expliqué une source proche de la junte aux correspondants de l’AFP et RFI, sous couvert de l’anonymat.
Cette source a par ailleurs souhaité que pour les prochaines élections, prévues en 2010, de nouvelles conditions d’éligibilité soient introduites, telle qu’une limitation d’âge pour les candidats à la présidentielle.
Selon l’opposition, l’introduction d’une telle condition vise à éliminer de la compétition électorale certains opposants, tels Alpha Condé et Jean-Marie Doré.
Audit
La même source proche de la junte a souhaité que des "audits soient pratiqués sur la gestion de ceux qui ont eu à gérer le pouvoir", avant la prise du pouvoir par l’armée en décembre 2008.
Plusieurs anciens Premiers ministres sous le régime du défunt Lansana Conté (mort le 23 décembre 2008) sont des candidats potentiels ou déclarés à la présidentielle.
La médiation de M. Compaoré avait débuté après la répression sanglante, le 28 septembre à Conakry, d’une manifestation d’opposants qui disaient "non à la dictature" et "non" à l’éventuelle candidature de Dadis à la présidentielle.
Le pouvoir affirme que 56 civils ont été tués et 934 blessés ce jour-là mais des ONG estiment qu’au moins "150 à 200" personnes sont mortes.
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