Un footballeur vedette condamné à 40 coups de fouet pour avoir bu de l’alcool

Stephen Worgu, star nigériane du football jouant pour un important club soudanais, a été condamné cette semaine à 40 coups de fouet pour avoir bu de l’alcool, a-t-on appris mercredi de sources judiciaires.

Publié le 12 novembre 2009 Lecture : 1 minute.

Stephen Worgu, 20 ans, qui évolue dans le club de première division al-Merreikh d’Omdurman, ville jumelle de Khartoum, a été reconnu coupable mardi d’avoir bu de l’alcool et d’avoir conduit en état d’ébriété par un juge de la Cour de Khartoum-Est.

Le jeune footballeur a été condamné à recevoir 40 coups de fouets et à payer 50 livres soudanaises (20 dollars) d’amende pour avoir bu de l’alcool et à 200 livres soudanaises (80 dollars) supplémentaires pour conduite en état d’ébriété.

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Le joueur nigerian, qui avait signé un important contrat en octobre 2008 avec al-Merreikh, avait été appréhendé par la police le 21 août dans la capitale soudanaise.

"Pas libre de faire ce que je veux"

Il a été reconnu coupable en vertu de l’article 78 du code pénal soudanais de 1991 qui interdit la consommation d’alcool. "Il n’est pas certain à 100%" qu’il soit coupable, a indiqué mercredi à l’AFP un responsable du club, précisant que l’avocat du jeune athlète avait déjà interjeté appel de la décision de la cour.

"Je ne suis pas coupable de ce crime. . . je ne peux même pas m’imaginer en train d’être fouetté", a déclaré à une poignée de journalistes la star du grand club soudanais al-Merreikh d’Omdurman, ville jumelle de Khartoum.

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"Je trouve difficile de m’adapter (à la vie au Soudan). La culture, la religion, la langue, tout est différent. . . Ils ont cette charia – loi islamique – et cela m’affecte aussi parce que je ne me sens pas libre de faire ce que je veux" avait déclaré en avril Stephen Worgu à la chaîne BBC.

Au Soudan, des femmes sont parfois condamnées en vertu de l’article 152 du code pénal qui prévoit une peine maximale de 40 coups de fouet pour quiconque "commet un acte indécent, un acte qui viole la moralité publique ou porte des vêtements indécents".

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La journaliste devenue activiste Loubna Ahmed al-Hussein mène actuellement un combat pour faire invalider cet article de loi.

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