Niger : la Cour constitutionnelle valide le résultat des législatives
La Cour constitutionnelle nigérienne a validé les résultats des élections législatives du 20 octobre boycottées par l’opposition et critiquées par la communauté internationale, a annoncé mercredi le ministre de l’Intérieur, Albadé Abouba.
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"La Cour constitutionnelle, en son audience du 10 novembre 2009 (. . . ) a validé et proclamé les résultats définitifs des élections législatives du 20 octobre", a déclaré le ministre à la radio d’Etat.
La Cour a cependant "annulé" le vote de Tassara, une zone pastorale de la région de Tahoua (ouest), où des partielles seront organisées ultérieurement en vue d’attribuer l’unique siège de député de la circonscription, a-t-il indiqué.
L’élection de 112 députés a donc été validée, sur un total de 113 sièges au Parlement.
Le Mouvement national pour la société de développemenent (MNSD, au pouvoir) a obtenu 76 sièges.
Sanctions
La Cour a également rejeté des requêtes introduites par des indépendants et des partis politiques souhaitant l’annulation de résultats de certains bureaux de vote.
Après l’organisation de ce scrutin, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao, 15 Etats) a suspendu le Niger. L’organisation régionale, qui avait demandé le report de l’élection, ne reconnaît pas son résultat et accuse Niamey d’avoir violé des textes communautaires sur la démocratie.
La semaine dernière, l’Union européenne (UE) a suspendu son aide au développement au Niger et donné un mois aux autorités de Niamey pour ouvrir des "consultations" en vue d’un retour à "l’ordre constitutionnel".
La Cedeao et l’UE étaient déjà opposées au référendum constitutionnel très controversé du 4 août par lequel le président Mamadou Tandja, 71 ans, a obtenu une rallonge de trois ans après dix ans à la tête du pays.
Médiation
Pour organiser ce référendum, également boycotté par l’opposition, le chef de l’Etat avait dissous le Parlement et la Cour constitutionnelle.
La Cedeao et l’UE ont demandé à M. Tandja de renouer le dialogue avec ses opposants.
Le pouvoir et l’opposition ont entamé lundi à Abuja, la capitale nigériane, des discussions de sortie de crise sous les auspices du général Abdusalami Abubakar, ancien chef d’Etat nigérian et médiateur de la Cedeao.
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