Gabon : l’opposition dénonce « une dictature émergente »

Une coalition de partis d’opposition et de candidats battus à l’élection présidentielle du 30 août au Gabon a critiqué mardi les dernières mesures du gouvernement d’Ali Bongo, parlant de « dictature émergente ».

Publié le 11 novembre 2009 Lecture : 1 minute.

"La coalition continue de rappeler que le régime (. . . ) est une dictature émergente", a déclaré à la presse le porte-parole de la coalition, l’ancien Premier ministre Jean Eyéghé Ndong en référence au "Gabon émergent" qu’Ali Bongo a promis aux Gabonais lors de sa campagne électorale.

Pour la coalition, la décision de la Cour constitutionnelle de reporter des élections législatives partielles destinées à renouveler les sièges de quatre députés exclus en juillet par le parti au pouvoir – dont les ex-ministres et candidats André Mba Obame, Casimir Oyé Mba et Eyéghé Ndong- est "surprenante".

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Cette élection qui devait initialement être organisée en octobre se tiendra au cours du premier semestre 2010.

La décision de la Cour "cache mal la crainte du pouvoir qui sait pertinemment que ces élections partielles seront l’occasion de lui infliger la démonstration de son illégitimité", a dit M. Eyéghé Ndong.

Pas de mélange des genres

Elu à l’issue d’un scrutin contesté, Ali Bongo Ondimba, fils aîné du président Omar Bongo Ondimba décédé en juin, a été investi président le 16 octobre. Il a notamment promis de mettre un terme à la corruption et au clientélisme.

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La coalition a aussi commenté "l’application spécieuse" par le nouveau gouvernement d’un article de loi qui interdit à un fonctionnaire d’exercer des responsabilités syndicales à moins d’être détaché de la fonction publique. L’opposition reproche notamment au gouvernement sa volonté de l’étendre aux partis politiques et aux fédérations sportives.

Le gouvernement "voudrait laisser croire (. . . ) que les responsables des syndicats, des fédérations sportives et des partis politiques sont de mauvais fonctionnaires (. . . ). Cela est inexact et même outrageant", a affirmé M. Eyéghé Ndong.

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