Entre l’Iran et l’Égypte, bientôt un retour des relations « à la normale » ?
Téhéran et Le Caire multiplient les contacts ces derniers mois dans l’objectif de développer les relations bilatérales. Les deux pays sont en froid depuis la Révolution islamique de 1979 et la reconnaissance d’Israël par l’Égypte.
Le Caire et Téhéran œuvrent à un « développement des relations bilatérales » en vue d’un rapprochement, a indiqué le 5 janvier la diplomatie égyptienne dans un communiqué, alors que l’Iran est engagé dans un processus d’apaisement régional avec plusieurs pays arabes. Le ministre des Affaires étrangères égyptien, Sameh Shoukry, s’est entretenu au téléphone avec son homologue iranien par intérim, Ali Bagheri.
« Les deux ministres ont convenu de l’importance de poursuivre le développement des relations bilatérales, afin de résoudre toutes les questions en suspens, en vue de restaurer des relations à la normale », a indiqué un communiqué publié par la diplomatie égyptienne.
Les deux hommes ont décidé de « maintenir le rythme des consultations au sujet de l’évolution des relations bilatérales », mais aussi concernant les « moyens de résoudre la crise actuelle dans la bande de Gaza », selon le communiqué. À ce sujet, Shoukry a « présenté les efforts déployés par la médiation égyptienne/qatarie, avec le soutien des États-Unis, pour parvenir à un accord de trêve », ajoute le texte.
De plus en plus de contacts
Ces derniers mois, responsables iraniens et égyptiens ont ostensiblement augmenté les contacts, notamment entre ministres des Affaires étrangères. En mai, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, avait présenté ses condoléances à l’Iran pour la mort dans un accident d’hélicoptère de son président, Ebrahim Raïssi, et du chef de la diplomatie, Hossein Amir-Abdollahian.
Après des décennies de tensions, l’Iran a amorcé un processus de normalisation de ses relations avec plusieurs pays arabes à la suite de l’accord conclu en mars 2023 avec l’Arabie saoudite pour la réouverture de leurs ambassades. Déjà en mai 2023, le guide suprême iranien Ali Khamenei se disait favorable à une reprise des relations entre son pays et l’Egypte, affirmant n’avoir « aucune réserve » à ce sujet.
Les relations entre Téhéran et Le Caire sont tendues depuis la Révolution islamique de 1979 et la reconnaissance d’Israël par l’Égypte. Mais les liens n’ont jamais été totalement coupés. En février 2013, Mahmoud Ahmadinejad, alors président, s’était rendu au Caire, une première en trente-quatre ans.
(avec AFP)
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