Roy Bennett jugé pour « terrorisme »

Le procès de Roy Bennett, proche du Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangirai, s’est ouvert lundi dans la capitale, sur fond de graves tensions politiques au sommet de l’Etat.

Publié le 9 novembre 2009 Lecture : 2 minutes.

Le procès pour "terrorisme" d’un proche du Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangirai, Roy Bennett, s’est ouvert lundi matin à Harare, après un report le mois dernier, a constaté un journaliste de l’AFP.

M. Bennett, vêtu d’un costume bleu, était présent à l’audience en compagnie de son épouse. Il n’a fait aucun commentaire à l’ouverture de son procès, initialement prévu le 19 octobre et reporté à la demande de la défense qui désirait disposer de plus de temps.

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Arrêté alors qu’il entrait au gouvernement

"C’est une question très importante qui doit être prise avec beaucoup de sérieux dans le contexte actuel du pays (. . . ) Il est du devoir du tribunal de reconnaître l’accusé coupable, s’il est coupable, et de le reconnaître innocent, s’il est innocent", a déclaré le procureur Johannes Tomana.

Un des avocats de M. Bennett, Me Beatrice Mtetwa, a déclaré à l’AFP avant le début du procès que la défense souhaitait soulever quelques questions préliminaires, relevant notamment que l’un des témoins clés de l’accusation avait fait des témoignages "divergents".

Roy Bennett, un ancien fermier blanc de 52 ans, avait été arrêté le 13 février, jour de la prestation de serment du gouvernement d’union dont il devait faire partie en tant que vice-ministre de l’Agriculture.

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Après de longues procédures judiciaires, ce membre fondateur et trésorier du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de M. Tsvangirai, avait été inculpé pour terrorisme, sabotage et banditisme, et libéré sous caution début mars.

Fin du boycott gouvernemental

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Sa remise en détention le 14 octobre a provoqué une crise aiguë entre M. Tsvangirai, chef du gouvernement d’union nationale, et le président Robert Mugabe.

Le Premier ministre zimbabwéen a ensuite boycotté durant trois semaines le gouvernement d’union. Il a finalement accepté jeudi, à l’issue d’un mini-sommet de l’Afrique australe au Mozambique, de reprendre les discussions avec le camp présidentiel sur les points qui empoisonnent la coalition, notamment la nomination de certains responsables et le contrôle de l’appareil sécuritaire.

MM. Mugabe et Tsvangirai ont formé en février un gouvernement d’union nationale pour sortir le pays d’une grave crise née de la défaite historique du régime aux élections de mars 2008.

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