Génocide : un autre Rwandais dans les filets de la police canadienne

La police fédérale canadienne a arrêté un immigré rwandais vivant à Windsor, dans le sud de l’Ontario (est), et l’a présenté samedi devant un juge pour l’inculper d’acte de génocide, a-t-on appris de sources judiciaires.

Publié le 8 novembre 2009 Lecture : 1 minute.

Jacques Mungwarere, 37 ans, a été arrêté vendredi par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) au terme d’une enquête de six ans ayant mené les policiers au Canada, aux États-Unis et au Rwanda.

"M. Mungwarere est soupçonné d’avoir commis un acte de génocide dans la préfecture de Kibuye, dans l’ouest du Rwanda, durant le génocide de 1994", a indiqué à l’AFP, le sergent Marc Ménard de la GRC.

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L’accusé a été présenté à un juge samedi à Ottawa et son procès devrait s’ouvrir le 12 novembre prochain dans la capitale canadienne.

Chasse aux génocidaires

C’est un citoyen qui a alerté les policiers, a précisé la GRC.

"Les personnes qui commettent des crimes haineux de cette nature ne sont pas les bienvenus au Canada" a affirmé l’inspecteur Ron Charlebois, officier responsable de la Section des crimes de guerre de la GRC dans un communiqué.

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"Nous ferons tout en notre pouvoir, avec les ressources dont nous disposons, pour empêcher ces personnes de vivre en toute impunité dans notre pays", a-t-il ajouté.

Jacques Mungwarere est la deuxième personne à être accusée de crimes de guerre au Canada, en vertu de la Loi sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, dite de "compétence universelle", promulguée en octobre 2000.

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Deuxième génocidaire présumé arrêté

Au mois de mai dernier, Désiré Munyaneza avait été reconnu coupable à Montréal d’avoir participé au génocide, perpétré des viols et tué des civils dans la préfecture de Butare entre avril et juillet 1994, ainsi que d’avoir dirigé l’une des principales milices qui établissait des barrages de la mort dans cette région du sud du Rwanda. Il a dernièrement été condamné à la prison à vie sans possibilité de remise en liberté avant 25 ans.

L’avocat de Munyaneza, Me Richard Perras, qui a annoncé qu’il ferait appel de cette condamnation, s’est étonné de l’arrestation de M. Mungwarere.

"J’avais l’impression qu’il (le ministère public) attendrait la décision de l’appel avant de se relancer dans l’aventure", a-t-il dit à l’AFP.

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