L’Espagne se joint à l’Afrique du Sud dans la plainte pour génocide contre Israël

Moins de deux semaines après avoir officiellement reconnu l’État palestinien, Madrid fait un pas de plus en s’associant à la plainte déposée devant la Cour internationale de justice. L’Irlande a annoncé qu’elle allait sans doute faire de même.

Capture d’écran de la conférence de presse du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, après que l’Espagne a reconnu l’État palestinien, le 28 mai 2024 à Madrid; © Thomas COEX / AFP.

Capture d’écran de la conférence de presse du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, après que l’Espagne a reconnu l’État palestinien, le 28 mai 2024 à Madrid; © Thomas COEX / AFP.

Publié le 7 juin 2024 Lecture : 2 minutes.

L’Espagne a annoncé le 6 juin qu’elle allait se joindre à l’Afrique du Sud dans sa procédure accusant Israël de commettre un « génocide » dans la bande de Gaza, devant la plus haute juridiction des Nations unies. Cette décision intervient dix jours après que le pays a annoncé, conjointement avec l’Irlande et la Norvège, sa décision de reconnaître l’État palestinien, provoquant la fureur de Tel Aviv.

« Notre seul objectif, a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères, Manuel Albares, est de mettre un terme à cette guerre et d’avancer sur la route qui mène à une solution à deux États. »

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L’Afrique du Sud a porté plainte devant la Cour internationale de justice (CIJ) en 2023. Elle affirme que l’offensive lancée par Israël en réplique à l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre tombe sous le coup de la Convention de 1948 sur le crime de génocide adoptée par l’ONU. Une accusation énergiquement démentie par Israël.

« Aucune distinction entre civils et militaires »

Interrogé sur la presse à propos de cette qualification de génocide pour les actes d’Israël à Gaza, le ministre espagnol a estimé qu’il revenait à la Cour d’apporter une réponse à la question. « Pour le moment, a-t-il ajouté, nous voyons une guerre de grande ampleur dans laquelle aucune distinction n’est faite entre cibles civiles et cibles militaires, et un énorme risque de déflagration générale dans la région. »

Plusieurs pays latino-américains, parmi lesquels la Colombie et le Mexique, s’étaient déjà joints à l’action judiciaire de Pretoria, mais aucune nation européenne ne s’y était encore associée. L’Irlande a annoncé qu’elle avait l’intention de se joindre à la liste des plaignants.

Le 24 mai, la CIJ a une nouvelle fois ordonné à Israël de cesser « immédiatement » son offensive militaire à Rafah et de laisser la frontière ouverte afin de permettre l’accès de l’aide humanitaire. « Il est urgent, a aussi déclaré le Premier ministre espagnol, Pedro Sachez, que nous apportions notre soutien à la Cour afin que les mesures visant à stopper l’opération militaire soient respectées. N’ayez aucun doute : l’Espagne sera du bon côté de l’histoire. »

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(avec AFP)

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