Mauritanie : l’opposition participera aux élections sénatoriales partielles
Des élections pour le renouvellement du tiers du Sénat mauritanien auront lieu dimanche dans 15 circonscriptions électorales, avec la participation de l’opposition, a-t-on appris vendredi de source officielle.
Les sénateurs sortants sont majoritairement favorables au régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, porté au pouvoir par un coup d’Etat militaire en août 2008 puis élu à la présidence de la République en juillet 2009.
Le parti au pouvoir – l’Union pour la République (UPR) – est donné favori. Il détient actuellement 35 postes de sénateurs et ses autres alliés de la majorité présidentielle une dizaine. Seuls 11 sénateurs – sur un total de 56 – se situent dans l’opposition.
Les grands partis de l’opposition ont décidé de participer à ces élections bien qu’ils rejettent "toute collaboration avec l’actuel pouvoir tant qu’il n’aura pas accédé à leur demande pour une enquête sur les fraudes" qui ont marqué selon eux la présidentielle.
"Manque de transparence et achat de conscience"
L’opposant Messaoud Ould Boulkheir, président de l’Assemblée nationale, a accusé le parti au pouvoir de "manque de transparence et d’achat de conscience".
Au cours d’un meeting jeudi soir, M. Ould Boulkheir a assuré que des "pressions multiples" étaient "exercées sur les conseillers municipaux par le pouvoir".
Le porte-parole de l’UPR, Ba Adema, a rejeté ces accusations, en affirmant à l’AFP que son parti s’acheminait "vers une victoire éclatante qui lui permettra de continuer à dominer la haute chambre".
Le renouvellement partiel du Sénat concerne 18 sénateurs (3 dans la circonscription de Nouakchott, 14 dans les autres circonscriptions, et un à l’étranger). Chacun d’eux est élu au suffrage indirect par un collège de conseillers municipaux de son département. Le second tour, en cas de ballottage, aura lieu le 14 novembre.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...