Tsvangirai accepte de reprendre le travail avec Mugabe

Un mini-sommet de l’Afrique australe a relancé jeudi le gouvernement d’union nationale du Zimbabwe, le Premier ministre Morgan Tsvangirai ayant accepté de reprendre le travail avec le président Robert Mugabe après trois semaines de paralysie.

Publié le 6 novembre 2009 Lecture : 2 minutes.

"Nous avons suspendu notre retrait du gouvernement", a annoncé M. Tsvangirai à l’issue de ce sommet de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) organisé dans la capitale du Mozambique, Maputo.

Les différentes parties du gouvernement d’union vont discuter pendant les quinze prochains jours des points litigieux qui empoisonnent leurs relations, a-t-il dit aux journalistes.

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"Toutes les questions devront être résolues dans les 30 jours", a-t-il poursuivi, sans préciser quelle attitude il adopterait en cas d’échec.

Robert Mugabe, 85 ans et au pouvoir depuis l’indépendance du Zimbabwe en 1980, a pour sa part quitté les lieux sans faire de commentaire.

Les anciens rivaux ont formé en février une coalition pour sortir leur pays d’une grave crise née de la défaite historique du parti présidentiel aux élections générales de mars 2008.

Climat tendu

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Ils ont collaboré pendant huit mois et obtenu des avancées, notamment économiques avec la fin d’une hyperinflation record, un meilleur approvisionnement alimentaire et l’amorce d’un retour des donateurs internationaux.

Mais le climat est toujours resté tendu entre les anciens ennemis.

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Outre plusieurs accrochages sur la nomination de hauts responsables ou l’utilisation des fonds alloués au pays, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de M. Tsvangirai n’a cessé de dénoncer la poursuite de la répression contre ses membres.

A la mi-octobre, le renvoi en détention sous une accusation de terrorisme du trésorier du MDC, Roy Bennett, vice ministre désigné de l’Agriculture, avait fait déborder le vase. Morgan Tsvangirai avait suspendu tout contact avec le camp présidentiel, jugé "peu digne de confiance".

Il avait alors entamé une tournée régionale pour convaincre les leaders de la SADC, garante de l’accord de partage du pouvoir, de faire pression sur le président Mugabe pour qu’il change d’attitude.

Présidents-médiateurs

Des ministres de la région, puis le chef d’Etat de la République démocratique du Congo Joseph Kabila – qui préside actuellement la SADC – s’étaient rendus à Harare pour rencontrer les acteurs politiques.

Ils avaient décidé de convoquer un sommet de l’organe de sécurité du bloc régional jeudi à Maputo.

"Nous voulons voir les parties réitérer leur engagement à travailler ensemble, à dépasser les défis actuels et à placer (. . . ) l’intérêt national avant tout", avait déclaré le président mozambicain Armando Guebuza à l’ouverture des débats.

"On doit faire tout notre possible pour maintenir la stabilité politique et le flux d’investissements étrangers nécessaire au redémarrage de l’économie du pays", avait-il ajouté.

Outre M. Guebza, les présidents zambiens Rupiah Banda, sud-africain Jacob Zuma, congolais Joseph Kabila et le roi Mswati III ont servi de médiateurs.

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