Bombardements israéliens à Gaza, la guerre entre dans son neuvième mois

Des frappes israéliennes ont touché un camp de réfugiés dans la bande de Gaza après une attaque meurtrière contre une école gérée par l’ONU, alors que la guerre déclenchée par Israël après l’attaque du Hamas le 7 octobre est entrée ce 7 juin dans son neuvième mois.

À Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 6 juin 2024. © Bashar TALEB / AFP

À Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 6 juin 2024. © Bashar TALEB / AFP

Publié le 7 juin 2024 Lecture : 3 minutes.

Alors que la guerre à Gaza entre dans son neuvième mois, les efforts diplomatiques pour parvenir au premier cessez-le-feu depuis une pause d’une semaine dans les combats en novembre semblent être au point mort, une semaine seulement après la nouvelle feuille de route annoncée par le président américain, Joe Biden.

Sur le terrain, les bombardements menés par l’aviation, l’artillerie et la marine militaire se sont poursuivis sur l’ensemble du territoire contrôlé depuis 2007 par le mouvement islamiste palestinien Hamas, selon des témoins et des sources locales.

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À Deir el-Balah (centre), six personnes ont été tuées et six autres blessées dans la nuit par une frappe de missile sur la maison d’une famille dans le camp d’Al-Maghazi, selon une source médicale. Dans la ville de Gaza, deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées toujours lors d’une frappe de missile israélien sur une habitation, selon une source hospitalière.

Fuir les combats

Selon un correspondant, des navires de guerre israéliens ont tiré vendredi 7 juin plusieurs obus sur des habitations dans la zone du port des pêcheurs de Cheikh Ajlin, à l’ouest de la ville de Gaza. L’armée a frappé à l’artillerie les camps d’Al-Maghazi et d’Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, de même que la ville d’Al-Qarara, près de Khan Younès, et la ville de Rafah, selon des sources locales.

Les opérations militaires à Rafah, ville surpeuplée dans le sud de la bande de Gaza, ont poussé un million de Palestiniens à fuir, selon l’ONU, et entraîné la fermeture du point de passage avec l’Égypte, essentiel à l’entrée de l’aide internationale dans le territoire assiégé.

Fuyant les combats et les bombardements, des Palestiniens déplacés dans la bande de Gaza vont se rafraîchir à la plage de Deir el-Balah, même si elle est polluée par les eaux usées, d’après des images de correspondants. La mer leur offre un répit « contre les insectes, la chaleur […] et l’odeur des cadavres », raconte Mohamed Ghaben, déplacé à de multiples reprises à l’intérieur du territoire depuis le début de la guerre.

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Le 6 juin, un hôpital de la bande de Gaza a fait état de la mort d’au moins 37 personnes dans un bombardement contre une école de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), l’armée israélienne revendiquant cette frappe qui visait « une base du Hamas ». L’armée israélienne a indiqué dans un communiqué que « des avions de combat de l’armée […] avaient mené une frappe précise sur une base du Hamas située à l’intérieur d’une école de l’Unrwa dans la région de Nousseirat » (centre).

Les exigences contradictoires d’Israël et du Hamas

Sur le plan diplomatique, Joe Biden a présenté le 31 mai une feuille de route – proposée selon lui par Israël qui prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages enlevés lors de l’attaque du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël. Le 6 juin, la Maison Blanche, dans un communiqué conjoint avec notamment les dirigeants de la France, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, du Canada, et de pays sud-américains, ont appelé Israël et le Hamas « à faire les derniers compromis nécessaires ».

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Le Hamas va présenter sa réponse à cette proposition « dans les jours à venir », a affirmé le 6 juin un « haut responsable » cité par Al-Qahera News, média proche des services de renseignement égyptiens. Mais les exigences contradictoires des deux camps laissent cependant peu d’espoir de voir le plan annoncé par Joe Biden se concrétiser.

Le Hamas dit être prêt à accepter un accord seulement s’il comprend un cessez-le-feu permanent et le retrait complet des troupes israéliennes de la bande de Gaza. Malgré les pressions internationales, Israël assure de son côté vouloir détruire le Hamas, qu’il considère comme une organisation terroriste de même que les États-Unis et l’Union européenne.

(avec AFP)

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