Au Niger, nouveau report de l’audience sur l’immunité de Mohamed Bazoum
La Cour d’État a reporté au vendredi 14 juin sa décision concernant la levée de l’immunité de l’ex-président, à la suite d’une demande de libération introduite par ses avocats.
![Mohamed Bazoum © Facebook Mohamed Bazoum](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2023/10/24/jad20231024-tribune-niger-mohamedbazoum.jpg)
Mohamed Bazoum © Facebook Mohamed Bazoum
Abdou Dan Galadima, le président de la Cour d’État, la plus haute juridiction du Niger créée en novembre 2023 par le régime militaire, a déclaré vendredi 7 juin que l’affaire concernant la levée de l’immunité de Mohamed Bazoum, renversé en juillet 2023 par un coup d’État, « est mise en délibéré au 14 juin ».
Les débats de l’audience avaient principalement concerné une demande de libération introduite par les avocats de Mohamed Bazoum, plus tôt dans la semaine.
« La Cour doit examiner cette demande et constater que Mohamed Bazoum est détenu avant même que son immunité n’ait été levée. La loi dit qu’un ancien président ne peut, sauf en cas de flagrant délit, ni être poursuivi ni être entendu avant que son immunité n’ait été levée », a déclaré Moussa Coulibaly, l’un des avocats du président destitué.
Mohamed Bazoum est détenu, depuis le putsch du 26 juillet, dans la résidence présidentielle, avec son épouse Hadiza et dans des conditions spartiates.
Vendredi, lors de l’audience, l’avocat Moussa Coulibaly a demandé à la Cour « de constater que Mohamed Bazoum est arbitrairement détenu depuis près de dix mois ». Il a ensuite quitté l’audience, regrettant de ne pas avoir pu rencontrer son client et dénoncé devant la presse « une parodie de justice ».
Deuxième report
Il s’agit du deuxième report, après celui du 10 mai, à la suite d’une demande des avocats dénonçant des entraves aux droits de la défense.
Les autorités militaires accusent Mohamed Bazoum de « complot d’attentat à la sécurité et l’autorité de l’État », « crime de trahison », « faits présumés d’apologie du terrorisme » et de « financement du terrorisme ».
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Il lui est notamment reproché d’avoir parlé au téléphone avec le président français Emmanuel Macron et le secrétaire d’État américain Antony Blinken pour qu’ils l’appuient « par une intervention armée », selon le tribunal militaire qui demande la levée de son immunité. Il lui est également reproché d’avoir affirmé « avoir libéré des terroristes et de les avoir reçus à la présidence ».
(Avec AFP)
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