Violences de 2008 : le procureur de la CPI à Nairobi
Luis Moreno-Ocampo est arrivé à Nairobi dans le cadre de « l’examen préliminaire » des violences ethniques de 2008. Le procureur de la Cour Pénale Internationale doit disctuer avec le président Mwai Kibaki et le Premier ministre Raila Odinga notamment.
Le procureur de la Cour pénale internationale est arrivé jeudi à Nairobi où il doit discuter avec les président et Premier ministre kényans des modalités des poursuites de la CPI contre les instigateurs des violences post-électorale de 2008, a-t-on appris de source aéroportuaire.
Luis Moreno-Ocampo a atterri jeudi vers 07H00 (04H00 GMT) et doit rencontrer dans la journée le président Mwai Kibaki et le Premier ministre du gouvernement de coalition Raila Odinga.
Les services de M. Moreno-Ocampo mènent depuis février 2008 un "examen préliminaire" sur les violences politico-ethniques qui ont fait 1. 500 morts et 300. 000 déplacés après la réélection controversée de M. Kibaki le 27 décembre 2007.
Plusieurs ministres soupçonnés
Le procureur a prévenu qu’il était déterminé à faire comparaître devant la CPI les principaux responsables des violences de 2008 au Kenya et de laisser un tribunal spécial kényan juger les accusés de second plan.
La liste des principaux suspects n’a pas été officiellement dévoilée, mais elle inclut plusieurs ministres de haut rang et plusieurs parlementaires, selon la presse kényane.
Les entretiens du procureur de la CPI avec MM. Kibaki et Odinga devraient notamment porter sur les modalités d’entrée en action de la CPI: soit l’exécutif kényan en fait la demande formelle, soit il laisse le soin au procureur d’user de ses prérogatives et de se saisir lui-même de ce dossier.
Les deux leaders kényans, rivaux lors de l’élection présidentielle de décembre 2007, pourraient être réticents à saisir eux-même la CPI, et prendre ainsi le risque d’être perçus comme étant à l’origine de poursuites judiciaires contre des membres influents de leurs camps respectifs.
Mercredi, le procureur général du Kenya, Amos Wako, a admis lors d’une conférence de presse qu’il était le premier responsable kényan visé par une interdiction de voyage aux Etats-Unis, qui lui reprochent de faire obstacle aux réformes décidées à la suite des violences post-électorales.
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