Pour Wade, la présidentielle de 2012 est gagnée d’avance

Le président sénégalais Abdoulaye Wade, 83 ans, s’est montré mercredi sûr de gagner la présidentielle de 2012, tout en appelant au retour dans son parti de tous les dissidents, a constaté un journaliste de l’AFP.

Publié le 5 novembre 2009 Lecture : 1 minute.

"Je peux ne pas faire campagne en 2012. Pourquoi aller en campagne et contre qui ? Depuis que j’ai déclaré ma candidature, il n’y a eu aucun écho (de l’opposition). Cela veut dire que les jeux sont déjà faits", a lancé M. Wade en langue ouolof, à l’occasion de l’inauguration d’une usine de montage de bus chinois à Thiès (ouest).

"Je veux que tout la famille libérale soit réunifiée. Que (l’ancien Premier ministre) Macky Sall et tous les autres, comme (l’opposant) Jean Paul Dias, reviennent" au Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir), a-t-il lancé.

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Assurer la relève

"Je ne lance pas cet appel pour gagner, mais je veux que quelqu’un continue mon oeuvre quand Dieu décidera ma mort", a assuré M. Wade, au pouvoir depuis neuf ans.

Ex-numéro deux du PDS, Macky Sall avait été évincé de la présidence de l’Assemblée nationale il y a un an, après avoir demandé l’audition devant l’Assemblée du fils du chef de l’Etat, Karim Wade, qui dirigeait une importante agence nationale.

M. Sall avait ensuite créé son propre parti, dans l’opposition.

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En mars, le régime a subi un important revers, aux élections locales, quand l’opposition a remporté plusieurs grandes villes, dont Dakar.

"Revenez, chez votre père"

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Et M. Wade est actuellement vilipendé par l’opposition qui l’accuse de "tentative de corruption" et demande sa démission, après l’affaire des 133. 000 euros remis en "cadeau" par la présidence à un agent du Fonds monétaire international (FMI).

M. Wade a été accueilli à Thiès par l’ex-Premier ministre Idrissa Seck, maire de la ville, arrivé en deuxième position à la présidentielle de 2007.

M. Seck avait été numéro 2 du PDS avant d’être renié par le président. Accusé ensuite de malversations financières, il avait été emprisonné pour sept mois en 2005-2006, puis avait bénéficié d’un non-lieu en 2009.

"Vous avez tous vu Idrissa Seck. Il est revenu chez lui. Revenez, vos places sont là, chez votre père", a déclaré M. Wade, à l’intention de ses anciens alliés.

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