Les opposants guinéens au Burkina pour négocier le départ de Dadis

Les principaux dirigeants de l’opposition guinéenne sont arrivés, dimanche, à Ouagadougou, dans le but d’y négocier, mardi, avec le président burkinabè « les modalités » de départ du pouvoir du capitaine Moussa Dadis Camara et de la junte qu’il dirige.

Publié le 2 novembre 2009 Lecture : 2 minutes.

"Les Forces vives ont déjà remis un mémorandum au médiateur (Blaise Compaoré) dans lequel elles demandent une nouvelle autorité de transition en Guinée et la dissolution du CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement, junte)", a affirmé le secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG), Brahima Fofana, interrogé par l’AFP.

"Nous sommes venus négocier les modalités de cette sortie du CNDD de la transition. C’est ce point qui fera l’objet de négociations, ici, à Ouagadougou", a ajouté M. Fofana.

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Les représentants du pouvoir à Conakry n’ont pas été invités à ces premières discussions. "Ils n’ont pas été conviés. Ce n’est qu’après que le président (Compaoré) rencontrera les représentants de la junte", a indiqué un conseiller de M. Compaoré.

"Départ de Dadis" et "libération des opposants"

Quatre anciens Premier ministres guinéens, sous le régime du défunt président Lansana Conté, ont fait le déplacement à Ouagadougou: Sidya Touré (juillet 1996-mars 1999), François Lonsény Fall (février 2004-avril 2004), Cellou Dalein Diallo (décembre 2004-avril 2006) et Lansana Kouyaté (mars 2007-mai 2008), a constaté l’AFP.

L’opposant de longue date Alpha Condé et le jeune chef de parti d’opposition Mouctar Diallo étaient également présents, dimanche, dans un grand hôtel de la capitale burkinabè, ainsi que des syndicalistes et leaders de la société civile.

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Alpha Condé a expliqué à l’AFP qu’outre "le départ de Dadis", l’opposition allait demander "la libération des opposants" qui restent détenus depuis le 28 septembre.

Militaires putschistes isolés

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Les militaires putschistes, au pouvoir depuis 10 mois, ont été internationalement condamnés après la répression sanglante, le 28 septembre, d’une manifestation d’opposants qui disaient "non à la dictature" et "non" à l’éventuelle candidature de Dadis à la présidentielle prévue en janvier.

La junte affirme que 56 civils ont alors été tués et 934 blessés, mais des des ONG estiment qu’au moins "150 à 200" personnes sont mortes durant ce massacre.

Ces opposants doivent rencontrer mardi le président Compaoré, nommé médiateur par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Lors d’une visite le 5 octobre à Conakry, M. Compaoré avaient invité la junte et l’opposition à renouer un "dialogue politique" à Ouagadougou.

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