Sud-Soudan : malaise après les propos de Kiir sur l’indépendance

Le Parti du Congrès national (NCP) du président Omar el-Béchir a dit, dimanche, « regretter » l’appel du chef sudiste Salva Kiir en faveur de l’indépendance du Sud-Soudan, estimant que ces propos étaient « contraires » à l’accord de paix ayant mis fin à la guerre Nord-Sud.

Publié le 2 novembre 2009 Lecture : 1 minute.

"Ma compréhension est que ces propos sont contraires à l’accord de paix global (CPA) selon lequel la priorité doit être donnée à l’unité" du Soudan, a déclaré dans un communiqué un responsable du NCP, Mandour al-Mahdi.

Lors d’une allocution samedi à Juba, le président du Sud-Soudan semi-autonome et premier vice-président du Soudan Salva Kiir a livré un plaidoyer en faveur de la sécession du sud lors du référendum à venir, affirmant que l’unité allait faire des sudistes des citoyens de "second rang".

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Un accord de paix a mis fin en 2005 à plus de deux décennies de guerre civile entre le nord et le sud du Soudan à l’origine de deux millions de morts. L’accord a permis la formation d’un gouvernement d’union nationale entre le NCP d’Omar el-Béchir et le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM, ex-rebelles sudistes) de Salva Kiir.

Rendre l’unité "attractive"

L’accord prévoit la tenue d’élections multipartites –reportées à avril 2010– et un référendum en janvier 2011 sur l’indépendance du Sud-Soudan. Jusqu’à la campagne référendaire, les deux partis se sont engagés à rendre l’unité du Soudan "attractive".

Le NCP a dit "regretter" les propos de M. Kiir et affirme que les sudistes ne sont et ne seront jamais des citoyens de "second rang" au Soudan, poursuit le communiqué repris par l’agence officielle Suna.

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Malgré ces propos, "nous allons continuer à travailler en partenariat avec le SPLM et mettre en oeuvre l’accord de paix d’ici le référendum du Sud-Soudan", a assuré à l’AFP Ibrahim Gandoor, chef du secrétariat politique du NCP.

"La déclaration (de M. Kiir) a été faite dans un endroit et un contexte spécial", a ajouté M. Gandoor, en référence au fait que M. Kiir avait pris la parole dans un lieu de culte –une cathédrale– et non dans une enceinte politique.

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