Woodside fait entrer le Sénégal dans le club des pays producteurs d’hydrocarbures

La première phase d’exploitation du champ offshore de Sangomar vise une production de 100 000 barils par jour.

L’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) du projet Sangomar, dans les eaux sénégalaises, en février 2024. © Woodside

L’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) du projet Sangomar, dans les eaux sénégalaises, en février 2024. © Woodside

Publié le 11 juin 2024 Lecture : 1 minute.

Le 11 juin, la compagnie australienne Woodside Energy a annoncé avoir commencé à extraire du pétrole du champ de Sangomar via son unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) située au large des côtes du Sénégal. Cette annonce fait entrer le pays de la teranga dans le cercle des pays producteurs d’hydrocarbures.

« Woodside a procédé à la première extraction de pétrole du champ de Sangomar, menant à bien la livraison du premier projet pétrolier offshore du pays », a indiqué la compagnie dans un communiqué. Woodside opère le champ avec la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen).

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Le champ en eaux profondes, à environ 100 km au sud de Dakar, contient du pétrole et du gaz. La première phase de ce projet, donc le coût est estimé entre 4,9 et 5,2 milliards de dollars, comprends 23 puits, dont onze de production. Elle vise une production de 100 000 barils par jour.

Exportation et consommation domestique

Cette première extraction de Sangomar précède l’entrée en production d’un autre projet, celui de Grand Tortue Ahmeyim (GTA), à la frontière avec la Mauritanie, développé par le britannique BP avec l’américain Kosmos Energy, la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et Petrosen, et qui devrait produire environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an. La production pourrait débuter au troisième trimestre.

La production de pétrole et de gaz au Sénégal sera destinée à l’exportation et à la consommation domestique. Elle sera loin d’atteindre les niveaux des géants mondiaux et africains comme le Nigeria. Mais des revenus en milliards de dollars en sont attendus, ainsi qu’une transformation accélérée de l’économie dont la croissance en 2024 est anticipée à 8,8 %.

(Avec AFP)

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