Guinée : trois ministres nommés pour remplacer les démissionnaires

Les ministres partants avaient quitté leur poste après la répression sanglante du 28 septembre.

Publié le 30 octobre 2009 Lecture : 1 minute.

Le chef de la junte au pouvoir en Guinée, le capitaine putschiste Moussa Dadis Camara, a nommé trois nouveaux ministres pour remplacer les démissionnaires après le massacre d’opposants le 28 septembre, selon un communiqué diffusé par les médias d’Etat.

Le ministre de la Communication, Justin Morel Junior -parti à la mi-octobre en disant ne plus avoir "la force morale de porter la parole du gouvernement" après la répression sanglante- a été remplacé par un journaliste de profession, Cheikh Fanta Mady, qui était chef de cabinet à la Défense.

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Le secrétaire général au ministère de l’Emploi et de la Fonction publique, Louis Mbemba Souma, prend la tête de ce département, selon un décret du capitaine Camara lu à la radio-télévision d’Etat mercredi soir.

M. Souma remplace Alpha Diallo démissionnaire pour ne "pas cautionner" les violences du 28 septembre.

Démissions contre la répression

Le colonel Boureima Condé, gouverneur de la région de Nzérékoré (Sud-Est, région natale du chef de la junte), est nommé ministre de l’Agriculture, en remplacement d’Abdourahmane Sanoh qui ne voulait "plus faire de la figuration" dans l’équipe gouvernementale.

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La chef de la junte a également nommé un remplaçant pour le ministre de la Décentralisation et du développement local, décédé en mars après être subitement tombé malade. Une femme, Mariama Sylla, s’est vu attribuer ce portefeuille.

La junte affirme que 56 civils sont morts et 934 personnes ont été blessées le 28 septembre. Plusieurs ONG estiment que "150 à 200" personnes ont été tuées et au moins un millier blessées, dont de nombreuses femmes violées et mutilées par des soldats, dans le plus grand stade de Conakry, en plein jour.

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Le 23 décembre, les jeunes officiers avaient pris le pouvoir sans effusion de sang, au lendemain de la mort du dictateur Lansana Conté qui dirigeait le pays depuis 1984. Puis la junte avait mis en place en janvier un gouvernement dirigé par le banquier Kabiné Komara, mais dominé par des militaires.

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