Paris pour le maintien du scrutin présidentiel le 29 novembre

Laurent Dona Fologo, président du Conseil économique et social (CES) et proche du président Laurent Gbagbo, a déclaré que cette date n’était pas tenable.

Publié le 29 octobre 2009 Lecture : 2 minutes.

La France souhaite le maintien de la date du 29 novembre pour la tenue de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, a déclaré jeudi le ministère français des Affaires étrangères, après qu’un proche du président Laurent Gbagbo a estimé que cette échéance ne pourra être tenue.

"Ce sont les autorités ivoiriennes elles-mêmes, en concertation avec l’ensemble des forces politiques du pays, qui ont arrêté la date du 29 novembre", a relevé le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero, interrogé sur la déclaration de ce proche, Laurent Dona Fologo, président du Conseil économique et social (CES).

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Retards à répétition

"Nous souhaitons que cette échéance soit respectée et dans les meilleures conditions possibles", a ajouté le porte-parole.

Selon Laurent Dona Fologo, "si on veut une liste (électorale) transparente, solide, fiable comme tout le monde nous l’a recommandé, il ne sera pas possible de tenir le 29 novembre". Citant des retards accumulés, "la Commission électorale indépendante (CEI), seul organisme à fixer la date des élections, doit prendre ses responsabilités et annoncer le report", a-t-il estimé mercredi.

L’élection présidentielle ivoirienne a été à de multiples reprises reportée depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en 2005 en Côte d’Ivoire, ancienne colonie française. Ce scrutin est censé clore une grave crise politico-militaire née d’un coup d’Etat manqué en 2002, qui a coupé le pays en un nord ex-rebelle et un sud loyaliste.

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Tensions franco-ivoiriennes

Cette question de la date de l’élection présidentielle a donné lieu récemment à un vif échange entre la France et les autorités ivoiriennes.

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Le secrétaire d’Etat français à la Coopération Alain Joyandet avait ainsi déclaré le 13 octobre qu’il fallait "absolument" organiser l’élection présidentielle ivoirienne le 29 novembre comme prévu.

Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro avait répliqué deux jours plus tard que la France manquait ainsi de "considération" pour la Côte d’Ivoire.

Alain Joyandet avait alors tempéré son propos, jugeant acceptable un report de "quelques semaines" du scrutin, mais averti qu’un retard de "plusieurs mois" poserait "un problème".

"Si on explique maintenant que pour des questions techniques, il faut une semaine ou deux semaines ou quelques jours de report, parce qu’il faut finaliser un certain nombre de choses, évidemment que cela ne posera de problème à personne", avait-il déclaré, également le 15 octobre.

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