Réunion de l’Union africaine sur le conflit du Darfour
Des chefs d’Etat et de gouvernement africains se réunissent ce jeudi à Abuja pour examiner un rapport clé de l’Union africaine (UA) recommandant des mesures pour un retour à la paix au Darfour.
Une quinzaine de chefs d’Etat sont attendus à cette réunion du conseil de paix et de sécurité de l’UA, où l’ex-président sud-africain Thabo Mbeki présentera un rapport du panel de haut niveau de l’UA sur le Darfour, qu’il préside.
Il a été demandé à cette équipe d’examiner "en profondeur" la situation dans cette région de l’ouest soudanais, en proie depuis 2003 à un conflit, et de soumettre des recommandations pour que "les questions de responsabilité et de lutte contre l’impunité, (. . . ) de paix (. . . ) et de réconciliation (. . . ) puissent être réglées entièrement et de manière efficace".
Le rapport préconise notamment la création "d’une cour criminelle hybride", formée de juges soudanais et étrangers, ayant pour mandat de juger les auteurs de crimes commis au Darfour, selon les recommandations qui ont filtré dans la presse au Soudan.
El-Béchir absent
Le président soudanais Omar el-Béchir, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et contre l’humanité au Darfour, ne participera pas à la réunion.
Plusieurs ONG ont appelé Abuja à le faire arrêter s’il se rendait au Nigeria.
Le Soudan sera représenté par l’influent second vice-président Ali Osmane Taha.
Le conflit au Darfour a fait depuis six ans 300. 000 morts, selon les estimations de l’ONU – 10. 000 d’après Khartoum – et 2,7 millions de déplacés.
Le Niger et la Guinée au programme
La Guinée et le Niger seront aussi à l’ordre selon des sources officielles.
L’UA met la pression pour faire partir la junte au pouvoir en Guinée et obtenir l’engagement de son chef notamment, le capitaine Moussa Dadis Camara, qu’il ne se présente pas aux élections présidentielles de janvier, comme il l’avait initialement promis.
La Guinée s’est attirée de vives critiques de toutes parts après la répression sanglante, par les forces de l’ordre, d’une manifestation pacifique de l’opposition le 28 septembre à Conakry. La junte affirme que 56 civils ont été tués. L’ONU a fait état de plus de 150 morts.
Au Niger, le président Mamadou Tandja, qui devait se retirer en décembre après 10 ans au pouvoir, a pris des mesures pour y rester encore au moins trois ans, plongeant son pays dans une crise.
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