Obama prolonge les sanctions économiques contre le Soudan

Dans la logique de sa nouvelle politique « de pression » à l’encontre du régime du président soudanais Omar el-Béchir, le président américain Barack Obama a décidé de maintenir, pour un an encore, les sanctions économiques contre le Soudan, afin de mettre « les terroristes » en difficulté.

Publié le 28 octobre 2009 Lecture : 2 minutes.

Le président américain, Barack Obama, a décidé de maintenir pour un an les sanctions économiques contre le Soudan, une semaine après avoir révélé une nouvelle politique de pression et incitations envers le gouvernement d’Omar el-Béchir. Les actions et la politique du régime soudanais sont "hostiles aux intérêts des Etats-Unis et représentent une menace permanente, inhabituelle et extraordinaire contre la sécurité nationale et la politique extérieure des Etats-Unis", a indiqué Obama dans un discours au Congrès.

Les sanctions, qui restreignent le commerce et les investissements américains au Soudan visent à empêcher que ce pays ne devienne un "havre de paix pour les terroristes" et à faire en sorte qu’un accord de paix signé pour mettre fin à 22 ans de guerre civile dans le sud soit totalement appliqué, a-t-il souligné.

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L’administration Obama a promis de veiller à la mise en oeuvre de l’accord fragile signé en 2005 entre Khartoum et la rébellion au sud du pays qui prévoit des élections en 2010 et un référendum d’autodétermination en 2011.

Diplomatie active

Obama avait annoncé le 19 octobre dernier une diplomatie plus active envers le régime soudanais, renforçant à la fois les incitations et la menace de sanctions, en particulier au cas où se poursuivrait le "génocide" au Darfour, province de l’ouest du Soudan.

Depuis 2003, le conflit au Darfour a fait 300. 000 morts selon l’ONU, et 10. 000 selon le gouvernement soudanais.

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"Si le gouvernement du Soudan agit pour améliorer la situation sur le terrain et faire avancer la paix, il y aura des incitations, s’il ne le fait pas, alors il y aura des pressions accrues imposées par les Etats-Unis et la communauté internationale", avait dit M. Obama dans un communiqué.

Le président avait réclamé avant tout "une fin définitive au conflit, aux violations des droits de l’Homme et au génocide au Darfour".

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"Pas de génocide au Darfour"

Samedi Mustafa Osmane Ismaïl, un des conseillers du président Béchir, avait indiqué que le Soudan "rejette catégoriquement la stratégie américaine sous sa forme actuelle" tout en reconnaisant l’importance de ses relations avec les Etats-Unis.

"Nous pensions que l’administration Obama serait plus attentive à la crédibilité des Etats-Unis, mais elle a pris la même direction (que l’administration Bush concernant le Darfour) en réitérant des accusations démenties par la communauté internationale. Celle-ci a assuré qu’il n’y avait pas de génocide au Darfour", a-t-il déclaré.

Mais "nos relations avec les Etats-Unis sont indubitablement importantes", a-t-il ajouté, tout en affirmant que le Soudan n’abandonnerait pas les "trois principes régissant (ses) relations extérieures, à savoir le respect mutuel, les intérêts partagés et la non ingérence dans les affaires intérieures".

En début de semaine, un autre conseiller présidentiel, Ghazi Salaheddine, avait estimé que la nouvelle politique américaine comportait des "points positifs", jugeant néanmoins "malencontreux" l’usage du terme "génocide".

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